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Le danger séparatiste plane toujours en Ukraine

La situation restait tendue jeudi dans l'est de l'Ukraine où des séparatistes pro-russes occupent toujours des bâtiments officiels, sur fond d'ultimatum voilé du pouvoir central et de menaces de la Russie. Ces séparatistes bénéficieront d'une amnistie s'ils «déposent les armes et évacuent les bâtiments administratifs» qu'ils occupent, a promis hier jeudi le Président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov.

Le danger séparatiste  plane toujours en Ukraine
Un militant pro-russe monte la garde devant le bâtiment de l'administration régionale à Donetsk. Ph. AFP

Le Président russe Vladimir Poutine a mis en garde Kiev contre toute action «irréparable», avant des négociations qui devraient se tenir dans une semaine sur la pire crise est-ouest depuis la fin de la guerre froide. Un avertissement en réponse au ministre de l'Intérieur du gouvernement pro-européen de Kiev, que Moscou ne reconnaît pas, qui a menacé le jour même d'intervention les séparatistes toujours retranchés dans deux villes de l'Est. «Pour ceux qui acceptent le dialogue, il y aura une solution politique, quant aux marginaux qui cherchent le conflit, ils recevront une réponse forte,» a déclaré Arsen Avakov en conseil des ministres. Et d'estimer que «la crise pourrait être réglée dans les prochaines 48 heures». Ces pourparlers vont réunir Américains, Russes, Ukrainiens et Union européenne et devraient, selon une source diplomatique à Bruxelles, se dérouler le 17 avril à Vienne. Washington a d'avance placé l'objectif assez bas. «Nous n'avons pas d'attentes fortes (...), mais nous pensons qu'il est très important de laisser ouverte cette porte diplomatique», a ainsi déclaré la secrétaire d'État adjointe pour l'Europe, Victoria Nuland, dont les propos ont été rapportés par l’AFP. Ces derniers jours ont vu un brusque regain de tension dans l'Est russophone de l'Ukraine, où pro-russes et loyalistes se font face, sous la menace de milliers de soldats russes massés à la frontière toute proche.

Siège local

Les séparatistes, qualifiés de «terroristes et criminels» par Kiev, tiennent toujours le siège local des services de sécurité ukrainiens (SBU) à Lougansk et le bâtiment de l'administration régionale à Donetsk. Ils réclament l'organisation de référendums sur une plus grande autonomie régionale ou le rattachement pur et simple à la Russie. «Nous refusons de livrer nos armes, comme on nous l'a demandé. Nous n'avons rien à perdre», a déclaré à l'AFP Oleg Desiatnikov, 49 ans, membre de l'état-major des militants qui occupent le siège du SBU de Lougansk, à 60 km de la frontière russe. Ce à quoi le Président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a rétorqué : «Si les gens déposent les armes et libèrent les bâtiments administratifs (...) nous garantissons qu'il n'y aura aucune poursuite. Je suis prêt à signer un décret présidentiel en ce sens». En attendant un règlement politique à cette crise, la Réserve fédérale américaine (Fed) a estimé que la crise en Ukraine pourrait avoir un impact sur la croissance économique mondiale. Dans les minutes de la dernière réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) publiées mercredi dernier, les responsables de la Fed soulignent que «les événements en Ukraine auront probablement peu d'effet direct sur l'économie américaine, mais peuvent avoir un impact négatif sur la croissance mondiale». 

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