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Le «Ice Bucket Challenge», ou «défi du seau d'eau glacée» consiste à se renverser ou se faire renverser un seau d’eau glacée sur la tête, puis à inviter un ou plusieurs amis à reproduire ce geste dans le but de faire connaître la sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie neurodégénérative caractérisée par une paralysie musculaire progressive.
On doit l’initiative à Mark Zuckerberg qui a rendu ce défi populaire cet été via son réseau social, invitant d’autres stars à en faire de même.
Grâce à cette «campagne», celui-ci a pu réunir plus de 100 millions de dollars américains de fonds pour l'association ALS, contre 2,8 millions de dollars l'année précédant cette médiatisation.
Au Maroc, le phénomène «Ice bucket challenge» n’a pas tardé à prendre de l’ampleur. On y a même trouvé des dérivés, des défis de don du sang afin de sensibiliser les Marocains à ce geste citoyen à l’heure où le manque se fait sentir. On a d’ailleurs pu voir certaines figures emblématiques marocaines se prêter au jeu comme la cuisinière Choumicha ou encore la comédienne Hanane Fadili.
On retrouve également d’autres défis de lecture, où l’internaute publie le titre du livre qu’il a lu durant la semaine et invite ses amis à en faire autant. «L'art de ces défis est d’être associé à une œuvre caritative. Mais pour faire le buzz sur le net ce n'est pas nécessaire.
Ce qui compte le plus c'est d'accomplir une prouesse susceptible d'être répétée et de défier des amis pour qu'ils en fassent de même», explique Bernard Corbel, psychothérapeute à Casablanca.
Mais si ces défis partent d’une bonne intention, ils peuvent parfois s’avérer dramatiques. Comme en Allemagne, où les médias ont rapporté qu'un jeune homme avait été tué et cinq autres blessés dans le cadre de l’Ice Bucket Challenge. Les victimes se tenaient visiblement sous une pelleteuse qui portait un grand bac d'eau glacée, censé se déverser sur les participants au défi. Mais la pelleteuse a basculé et s'est renversée sur les adolescents.
Aux États-Unis, un adolescent a été brûlé au deuxième degré après s'être aspergé d'alcool et s'être lui-même mis le feu pour répondre au défi «Fire challenge».
«En psychologie, ces défis relèvent des neurones miroirs, car le défi invite à l'imitation, laquelle se prolonge par des phénomènes d'adhésion à un groupe. Les neurones miroirs régulent, en effet, les phénomènes sociaux de rivalité et d'adhésion ainsi que l'apprentissage des rôles à tenir. Mais des phénomènes d'escalade symétrique peuvent se produire et conduire à faire toujours un peu plus que l'autre (le concurrent, le modèle de départ) et ainsi on arrive à ce genre de prises de risques», explique notre spécialiste. Au Maroc, aucun cas de ce type n’a heureusement encore été révélé. Cela dit, on parle sur les réseaux sociaux d’un autre type de défis qui peut se révéler dangereux. Celui-ci consiste à mélanger tout ce qui se trouve dans le frigo et à l’ingurgiter devant sa caméra. Ainsi, on retrouve des mélanges de sauces, lait, pain, vinaigrette, huile, sardines en boîte… Bref des aliments qui normalement ne sont pas censés être mangés ensemble.
À ce sujet Sara Matib, nutritionniste, indique que si «certains aliments sont très proches et peuvent s'associer, d'autres sont carrément incompatibles et leur association peut provoquer d'importants troubles de la santé. À commencer par des diarrhées, des vomissements, des allergies ou des réactions cutanées».
