La conduite est une tâche complexe qui exige de bonnes capacités physiologiques et cognitives. Or, avec l’âge, certaines d’entre elles se dégradent : le temps de réaction augmente ; la vue baisse, particulièrement la nuit ; on entend moins bien ; on consomme davantage de médicaments, dont certains sont incompatibles avec la conduite ; la prise de décision devient plus lente, ce qui peut poser un problème en cas de dépassement ou d’insertion sur une voie rapide...
Il est donc nécessaire de se surveiller et, en cas de doute, de demander l’avis de son médecin.
Si la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme peuvent se révéler à tout âge, la presbytie, elle, est inéluctable avec les ans.
Cela se traduit par des capacités d’accommodation «loin-près» beaucoup moins rapides.
Avec le temps, la sensibilité du champ visuel diminue et on constate une baisse de l’acuité visuelle particulièrement marquée la nuit.
La sensibilité à l’éblouissement provoquée par les phares des autres véhicules est également beaucoup plus prononcée chez le conducteur âgé. Ce dernier récupère ses fonctions visuelles de plus en plus lentement.
Au volant, plusieurs fonctions visuelles sont sollicitées :
Grâce à la vision périphérique, vous pouvez surveiller ce qui se passe sur les côtés tout en continuant à regarder devant vous.
Avec la vision binoculaire, vous avez le sens de la profondeur, donc du relief, une fonction essentielle pour bien apprécier les distances.
La vision de loin vous permet d’anticiper en portant le regard vers l’horizon.
Pour lire les informations du tableau de bord et des instruments d’aide à la conduite, vous devez également posséder une vision de près et intermédiaire satisfaisante.
Conseils
Certaines altérations de la vue peuvent être corrigées par le port de lentilles ou de lunettes. D’autres non... ce qui doit vous amener à modifier vos habitudes.
» Il est essentiel de suivre l’évolution de sa vue tout au long de la vie : consultez régulièrement un ophtalmologiste qui sera mieux à même d’apporter les corrections nécessaires à vos défauts visuels et d’éviter le développement de maladies handicapantes (glaucome, cataracte…).
» La nuit, ménagez des temps de repos pour vos yeux. Faites des poses plus fréquentes sur les longs trajets. Si les éblouissements ou la fatigue visuelle restent pénibles, abstenez-vous de conduire la nuit en attendant de prendre avis auprès de votre médecin.
» Veillez également à avoir un pare-brise propre et des phares bien réglés.
(preventionroutiere.asso.fr)
Synthèse Le Matin Auto
