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La vitesse à un niveau excessif ou inadapté est une des principales causes de mortalité sur les routes. Les limitations de vitesse ont été fixées à partir de l’observation scientifique des limites de l’individu (perception visuelle, temps de réaction, résistance aux chocs...) et du véhicule (distance de freinage, résistance...).
Plus la vitesse augmente...
… plus le champ de vision du conducteur diminue. À 130km/h, le champ de vision n’est plus que de 30 °, on parle alors de «vision en tunnel».
… plus la distance d’arrêt augmente. Distance d’arrêt = temps de réaction + distance de freinage. Le temps de réaction du conducteur est incompressible (1 à 2 secondes en moyenne) et la distance de freinage s’allonge.
… plus la fatigue s’installe. Traiter un grand nombre d’informations en un minimum de temps et adapter en permanence sa vision induit un stress important qui entraîne fatigue et perte de vigilance.
… plus l’accident est grave. À 100 km/h contre un obstacle fixe, la force du choc équivaut à une chute de 40 mètres, l’équivalent de 13 étages ! À cette vitesse et avec une ceinture, les organes internes (cerveau, cœur…) continuent à avancer par inertie et viennent violemment percuter les parois internes du corps. On parle alors de «morts propres», car aucune blessure n’est visible extérieurement.
… plus la consommation de carburant augmente. À 120 km/h au lieu de 110 km/h sur autoroute, vous augmentez votre consommation de carburant d’1litre par 100km. Une conduite saccadée (accélération/décélérations fréquentes) a le même effet.
Conseils
» Adaptez constamment votre vitesse à votre environnement (voie de circulation, météo…).
» Sur autoroute, conservez une vitesse la plus constante possible. À l’approche d’un radar notamment, ne freinez pas, ne ralentissez pas brusquement : vous risqueriez de provoquer un accident.
» Les limitations de vitesse sont des maximums à ne pas dépasser, et non des vitesses moyennes de circulation.
» En cas d’urgence et dès lors que votre véhicule est équipé de l’ABS, appuyez à fond sur la pédale de frein et maintenez la pression quand la pédale vibre. Ce système évite le blocage des roues en cas de freinages brutaux, permettant ainsi au conducteur de garder la maîtrise de la trajectoire de son véhicule, et d’éviter d’éventuels obstacles. De même, l’AFU (ou Aide au freinage d’urgence) augmente la puissance du freinage. Ainsi, lorsque le système détecte un passage anormalement rapide de la pédale d’accélérateur à la pédale de frein, c’est lui qui décide de mettre la pression maximale de freinage. Couplé à l’ABS, le conducteur ne perd pas le contrôle de son véhicule. Résultat : à 130 km/h, le véhicule mettra en moyenne 10 mètres de moins pour s’arrêter… soit la longueur de deux voitures !
» Avec le véhicule qui vous précède, respectez une distance de sécurité minimale équivalente à 2 secondes. C’est le minimum vous préservant d’un choc avec ce véhicule.
Sur autoroute, cette distance correspond à 2 lignes blanches de la bande d’arrêt d’urgence.
» Aidez-vous des nouvelles technologies. Certains équipements vous permettent d’éviter les dépassements involontaires de vitesse, comme le limiteur de vitesse, qui vous empêche de dépasser une vitesse préalablement définie (pas plus de 120 km/h par exemple). L’utilisation de cet appareil permet au conducteur de s’adapter aux limitations multiples qui peuvent varier sur un même trajet.
» Entretenez votre véhicule : pneus et plaquettes de frein sont à vérifier régulièrement.
Des idées fausses
» «Dépasser la limitation de quelques km/h n’est pas dangereux»
En ville, rouler à 60 km/h plutôt qu’à 50 km/h n’est pas sans conséquence. Un piéton a 95% de chance de survie lors d’un choc à 30 km/h, 53% à 50 km/h et seulement 20% à 60 km/h.
» «Rouler plus vite vous fait gagner du temps»
Sur 100 km, rouler à 150 km/h plutôt qu’à 130 km/h vous fait gagner… six minutes seulement. La prise de risque vaut-elle le coup ?
(preventionroutiere.asso.fr)
