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Jamel Debbouze et Malik Bentalha pour une première à Mazagan

Vendredi soir, le Mazagan Beach & Golf Resort célébrait sa seizième «Mazagan Night» avec deux invités d’exception, Jamel Debbouze et Malik Bentalha. Au programme, du rire et du rythme avec ces deux virtuoses de l’humour qui se sont partagé la scène le temps d’une soirée.

Jamel Debbouze et Malik Bentalha pour une première à Mazagan
Jamel Debbouze et Malik Bentalha, les deux virtuoses de l'humour, offrant au public un moment inoubliable.

Enfant chéri du Maroc, Jamel Debbouze prend toujours un immense plaisir à se rendre dans la mère patrie et les Marocains le lui rendent bien. D’ailleurs, il les inspire et eux s’inspirent de lui. «C’est un vrai plaisir de jouer au Maroc, ce sont les Marocains qui m’ont inspiré tout au long de ma carrière, ce sont les Marocains qui me soutiennent pour le «Marrakech du Rire», ce sont eux qui nous invitent pour rire avec eux», confie l’humoriste.

Pour la première fois à Mazagan, Jamel Debbouze s’est produit devant neuf cents personnes venues de tout le Maroc pour venir l’applaudir.
Dans ses bagages, Malik Bentalha, grand humoriste en devenir, s’est chargé de chauffer la salle à travers une première partie hilarante. Toujours aussi talentueux, drôle et dynamique, on ne se lasse pas de voir le jeune Malik sur scène et on ne regrette qu’une seule chose, qu’il s’en aille si vite.
Sous un tonnerre d’applaudissements, Malik Bentalha quitte la scène pour laisser place à son mentor, Jamel Debbouze. Ce soir, il dira tout.
Pas de tabous, pas de langue de bois, Jamel livre tout et se raconte dans un spectacle autobiographique et drôle à souhait. Après six ans sans nouveau spectacle, il écrit «Tout sur Jamel» en 2012 et partage avec son public les confidences et les turbulences d’une vie.

Je fais les choses par envie et pendant six ans j’ai beaucoup joué. On a monté le «Jamel Comedy Club» entre-temps donc j’ai toujours continué à jouer, mais je n’avais pas de nouvelles choses à raconter à ce moment-là. Au bout de six ans, par contre, je suis revenu avec des choses. Remonter sur scène juste pour remonter sur scène, ça n’a aucun intérêt. Il s’est passé des choses formidables dans ma vie, j’ai rencontré des stars incroyables au «Jamel Comedy Club», on a monté une nouvelle troupe et je me suis marié avec une Française. Et ça, j’aurais pu en faire un documentaire animalier», plaisante l’artiste. Un quotidien peu ordinaire qui l’a directement plongé en plein choc des cultures et qui lui a inspiré de nombreuses scènes comiques. «Ma belle-famille pensait qu’on les jugeait, nous, on les jugeait. Nous, on pensait qu’ils avaient peur de nous et ils avaient peur de nous. Mais on a fait connaissance et c’est ça que je raconte dans mon spectacle», souligne Jamel.

Idole des jeunes, Jamel Debbouze soutient les humoristes en herbe et leur propose, depuis dix ans, un véritable tremplin via le «Jamel Comedy Club» et le Festival «Marrakech du Rire». «Avec le «Marrakech du Rire», on a lancé des humoristes comme Eko, Youssef Ksyer… des gens qui ont commencé au festival et qu’on suit régulièrement. C’est exactement la même démarche qu’au «Jamel Comedy Club». D’ailleurs mon rêve, ce serait d’en monter un à Casablanca avec le même théâtre que chez nous à Paris, car il y a du potentiel au Maroc.

À titre d’exemple, Eko a commencé par jouer sur scène cinq minutes il y a trois ans, et cette année il jouera son spectacle devant trois mille personnes à Marrakech donc on est très fiers», explique le comédien. Conscient du potentiel détenu par le Maroc, Jamel Debbouze déplore l’absence de soutien et d’infrastructures permettant à ces jeunes de percer.

«Au Maroc, il y a un potentiel extraordinaire et c’est étrange que vous n’ayez pas encore creusé ce sillon, moi je ne demande que ça. Ça fait longtemps que je cherche un endroit sur Casablanca pour monter le «Jamel Comedy Club» et j’en appelle à tous les partenaires, à tous les intéressés, contactez-nous ! Les jeunes nous sollicitent de plus en plus, mais on a besoin de relais sur place. Nous, ça fait dix ans qu’on fait ça en France et notre système est plus efficace que celui de Science Po ! On prend des gens dans la rue et on les emmène sur les Champs Élysées», affirme l’humoriste.

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