Dans l'étude annuelle des villes les plus chères de la planète préparée par le cabinet de consulting Mercer, Casablanca figure à la 107e place en 2014. La capitale économique du Royaume a ainsi progressé de 18 rangs par rapport au classement de 2013. Rabat progresse, elle, de 7 places en douze mois pour figurer à la 163e marche de ce classement devant Cleveland, Belgrade ou encore Johannesburg. De même, quelques villes africaines restent en tête du classement dans l’enquête 2014, reflétant les prix élevés des biens consommés par les expatriés. Luanda (1) reste la ville la plus chère pour les expatriés à travers l’Afrique et le monde, et Ndjamena suit à la 2e place. Victoria, Seychelles (13) est la troisième ville la plus coûteuse en Afrique, suivie par Libreville, Gabon (19). En Afrique du Sud, Cape Town (205) a chuté de 8 places dans le classement, reflétant l’affaiblissement du rand sud-africain par rapport au dollar.
«New York est utilisée comme ville de référence, et toutes les villes sont comparées à elle. Les effets de change sont mesurés par rapport au dollar américain», explique Mercer. L’enquête couvre 211 villes sur les 5 continents et mesure les coûts comparatifs de plus de 200 articles dans chaque ville, y compris le logement, le transport, la nourriture, les vêtements, les articles ménagers, et de divertissement. «Les événements géopolitiques récents, ainsi que les bouleversements économiques et politiques de nombreux pays ont entraîné des fluctuations de change, une inflation locale parfois importante et la volatilité des prix de l’hébergement», a déclaré Ed Hannibal, associé et leader mondial pour l’activité mobilité internationale de Mercer. «Alors que Luanda et N’Djamena sont des villes relativement peu coûteuses, elles sont très chères pour les expatriés, puisque la plupart des biens de consommation sont importés. En outre, trouver un hébergement sûr qui réponde aux normes occidentales peut être difficile et très coûteux aussi. C’est généralement pourquoi certaines villes africaines ont un classement élevé dans notre enquête». Les autres villes figurant dans le top 10 de Mercer des villes les plus coûteuses pour les expatriés sont Berne, Moscou et Shanghai.
Karachi, classée 211, est la ville la moins chère du monde pour les expatriés. L’enquête révèle que Luanda est plus de trois fois plus chère que Karachi. Selon Hannibal, «Même si les multinationales continuent de reconnaître l’importance d’avoir une main-d’œuvre mondiale, elles doivent être en mesure de contrôler et d’équilibrer le coût de leurs programmes de mobilité internationale. Les employeurs doivent évaluer l’impact des variations de change, l’inflation locale et les problèmes potentiels d’instabilité politique lors de l’envoi de salariés à l’étranger, tout en s’assurant qu’ils conservent les collaborateurs talentueux en leur offrant une rémunération concurrentielle». Les variations de change et l’impact de l’inflation sur les biens et services ont influé sur le coût des programmes expatriés, et donc sur le classement. Nathalie Constantin-Métral, Principal chez Mercer en charge de l’analyse et de la construction du classement, a déclaré : «Fait intéressant, plusieurs villes ont fait un bond de la liste cette année, après une forte augmentation à la fois du coût et de la demande de l’hébergement, conjuguée à de fortes monnaies locales. Dhaka et Nairobi (tous deux 117) et Dubaï (67) ont grimpé respectivement de 37, 30 et 23 points».
