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174 morts, dont 70% de civils palestiniens et 21% de mineurs

Israël continuait, hier lundi, à bombarder la bande de Gaza, sans toutefois avoir mis à exécution jusqu'ici sa menace d'intervention terrestre, alors que les appels internationaux au cessez-le-feu restent sans effet au septième jour de l’offensive. Alors que le Président de l’autorité palestinienne a demandé à ce que l’État de Palestine soit mis sous la protection de l’ONU, le bilan macabre de l’offensive d’Israël fait état de 174 morts.

174 morts, dont 70% de civils palestiniens et 21% de mineurs
Un Palestinien blessé après un bombardement d'Israël sur la bande de Gaza, le 12 juillet. Ph. Reuters

Pour la première fois depuis le début de l'opération israélienne à Gaza, le 12 juin dernier, un Palestinien a été tué en Cisjordanie occupée, dans des heurts avec l'armée au sud de Hébron. À Gaza, de nouvelles frappes ont visé des bases des Brigades Ezzedine al-Qassam, bras armé de Hamas, sans faire de mort. Elles ont endommagé des immeubles dans la ville de Gaza et dans le camp de réfugiés de Deir el Balah, au centre de l'enclave palestinienne, ainsi qu'à Jabaliya et Beit Lahiya, dans le Nord, non loin de la frontière avec Israël, qui avait demandé dimanche aux habitants d'évacuer leurs domiciles. Beaucoup de familles, qui avaient quitté leur maison, retournaient lundi chez elles, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Malgré les appels de la communauté internationale, ni Israël ni le Hamas, qui contrôle Gaza, ne semblaient prêts à négocier la fin des hostilités qui ont fait 172 morts et au moins 1.130 blessés, en majorité des civils palestiniens, depuis le début de l'opération, baptisée «Bordure protectrice» déclenchée le 12 juin. L'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens (UNRWA) en avait comptabilisé 17.000 dans ses installations dimanche soir, contre 4.000 dans l'après-midi. Le Président Mahmoud Abbas a demandé, dans une lettre adressée au secrétaire général Ban Ki-moon, de placer officiellement l'État de Palestine «sous le système de protection internationale de l'ONU». Selon une étude du bureau des Nations unies chargé des affaires humanitaires, 70% des victimes sont des civils, et 21% de mineurs.

Sous la protection de l’ONU

Israël a multiplié ostensiblement les préparatifs pour une opération terrestre de grande envergure, tout en pilonnant la bande de Gaza par air et depuis la mer. Selon la presse israélienne, aucune décision n'a cependant été prise sur le déclenchement d'une telle opération, alors que Ban Ki-moon a demandé instamment à Israël d'y renoncer rapporte l’AFP. Sur le front diplomatique, le secrétaire d'État américain John Kerry a une nouvelle fois souligné, lors d'une conversation avec M. Netanyahu, que «les États-Unis étaient prêts à faciliter une cessation des hostilités, incluant un retour à l'accord de cessez-le-feu de novembre 2012».

Selon l’AFP, la radio militaire israélienne a cité, hier lundi, des sources de sécurité «au plus haut niveau» selon lesquelles il existe «quatre canaux pour tenter d'arriver à un cessez-le-feu : le Qatar, l'Autorité palestinienne, les Américains et les Égyptiens».

De son côté, le roi Abdallah II de Jordanie a pressé Israël d'arrêter de «prendre des civils pour cibles» dans ses raids sur Gaza lors d'une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU. «Le roi et Ban (Ki-moon) ont discuté des développements dans la bande de Gaza et le monarque a mis en garde contre leurs répercussions sur la région entière et sa stabilité», a déclaré le palais royal dans un communiqué. Plusieurs manifestations ont été organisées à travers le monde en soutien au peuple palestinien.

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