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La SCIF, une locomotive de l’industrie ferroviaire marocaine

Petit à petit, l’industrie ferroviaire marocaine s’impose comme secteur porteur et à forte valeur ajoutée. La Société chérifienne de matériel industriel et ferroviaire (SCIF) gagne du terrain non seulement au Maroc, mais aussi sur le marché africain. La visite guidée à son unité de production de Aïn Sebaâ a permis de constater de visu le potentiel de croissance de cette entreprise et l’expertise qu’elle a pu développer au fil des années.

La SCIF, une locomotive de l’industrie ferroviaire marocaine
Le ministre de l'équipement (au milieu), visitant l'usine de la SCIF à Aïn Sebaâ.

Le ministre de l'Équipement et du transport, Aziz Rabbah, et Rabie Khlie, le directeur général de l'ONCF (Office national des chemins de fer), ont visité, mardi dernier, l'unité industrielle de la Société chérifienne de matériel industriel et ferroviaire (SCIF). Cette visite guidée intervient juste après que la SCIF a remporté une commande consistant à produire 50 voitures à voyageurs de type corail pour train long-courriers pour le compte de l’ONCF. Les responsables de l’unité de Ain Sebaâ tiennent à souligner que les trains produits pour le compte de l’ONCF répondront aux normes internationales de sécurité et de confort, précisant que la SCIF s’était engagée, depuis trois ans, dans une stratégie d’intégration ferroviaire qui lui a permis de diversifier son offre. Cette stratégie a permis à l'entreprise d'élargir ses activités en intégrant les métiers compatibles et complémentaires pour la construction des wagons, des voitures à voyageurs et des rames automotrices, ajoutent les mêmes responsables.

«Tous les ingrédients sont maintenant réunis pour développer l'industrie ferroviaire marocaine. La SCIF commence désormais à gagner du terrain, au Maroc, mais aussi à l’international. Son potentiel de développement lui permet d’étendre son champ d'activités à tous les modes de transport et en particulier le ferroviaire. Elle entend conquérir le marché africain qui reste prometteur dans ce domaine», a déclaré Aziz Rabbah, ministre de l'Équipement et du transport. Les ambitions africaines de la SCIF sont somme toute justifiées vu l’expertise de l’entreprise et les commandes qu’elle a pu déjà obtenir. Après avoir livré quelque 200 wagons de transport de phosphate vers la Tunisie, mais également vers d'autres pays comme la Mauritanie, la société est en train de réaliser d’importants projets au profit de clients marocains et étrangers. Les plus importants portent sur la rénovation de 205 voitures ferroviaires à voyageurs pour l’ONCF, un projet devant être achevé avant fin 2015. Il s’agit aussi de la rénovation douze locomotives électriques pour ZNTK en Pologne, ainsi que le montage, pour l’OCP, de la plus importante usine de séchage de phosphate au monde.

Créée en 1946, la SCIF a fait l'objet d'une première acquisition par YNNA Holding en 2001 puis contrôlée majoritairement en 2006. Elle s'est dotée au départ d'ateliers, de machines et d'outillages pour la réparation et la fabrication de wagons pour le transport des marchandises (minerais, phosphates et divers) avant d'étendre, dans les années 80, son domaine d'activité en fabriquant des bouteilles de gaz, des wagons de marchandises, de voitures ferroviaires et des locomotives. L'entreprise a obtenu, courant 2014, la représentation exclusive au Maroc du constructeur chinois CSR Puzhen, leader mondial du matériel ferroviaire. Ce rapprochement concerne le matériel ferroviaire à voyageurs et vise, en plus des aspects commerciaux, l'intégration industrielle de la fabrication des voitures ferroviaires de type corail et des rames automotrices. Une première opération de construction intégrée est prévue pour l'exercice 2014 et portera sur 50 voitures ferroviaires à voyageurs pour le marché africain.

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