Wafasalaf au Sénégal et au Gabon en 2015-2016

Wafasalaf met le cap sur le marché africain. La filiale d’Attijariwafa bank (AWB) compte s’installer au Sénégal et au Gabon en 2015-2016. Pour faciliter son implantation sur ces deux marchés, la société de financement entend s’appuyer sur le réseau de sa maison mère qui dispose de plusieurs filiales en Afrique.
«Le potentiel en termes de chiffre d’affaires sur ces deux marchés représente à peu près un tiers de ce que nous réalisons au Maroc», déclare au «Matin» Khalid Aït Benyahya, membre du directoire de l’entreprise, en marge d’une conférence de presse le 3 septembre à Casablanca consacrée au 25e anniversaire de la société. Selon lui, l’idée consiste à trouver, avec les partenaires bancaires notamment AWB, la meilleure manière de s’attaquer à ces marchés. Objectif : permettre à la marque de se faire une place sur ces marchés et accompagner la dynamique du crédit à la consommation. Benyahya affirme que Wafasalaf dispose déjà d’antécédents sur le marché africain puisqu’elle a tissé des partenariats de consulting avec plusieurs opérateurs de la région notamment au Sénégal.

Au Maghreb, la société de financement ne manque pas d’ambitions non plus. Benyahya révèle également au «Matin» que le top management a déjà enclenché le processus d’obtention des agréments en Algérie et en Libye. «Une fois que nous obtiendrons les agréments sur ces deux marchés, nous adapterons notre modèle en fonction des réglementations de ces deux pays et en fonction des tendances observées sur ces marchés qui sont naturellement différents du nôtre», détaille-t-il. Et la Tunisie où AWB est déjà présente ? «Pour le moment, le marché tunisien n’est pas concerné par notre plan d’expansion à l’international, car sa réglementation est assez contraignante», nous confie Benyahya.Sur le marché marocain, Wafasalaf compte poursuivre sa stratégie de développement en capitalisant sur ses 25 années d’expertise. «Aux termes de 25 années d’exercice, Wafasalaf est plus que jamais déterminée à aller de l’avant, avec optimisme et engagement», déclare Laïla Mamou, présidente du directoire. Elle affirme que la stratégie de Wafasalaf pour les prochaines années vise à la positionner en tant que «contributeur actif et engagé dans la dynamisation de l’économie nationale, l’accompagnement du mieux-vivre des ménages et le soutien du développement durable». Laïla Mamou rappelle que durant toutes ces années, Wafasalaf a soutenu les activités de production et de distribution de plusieurs secteurs, principalement la distribution automobile et l’équipement électroménager à travers un réseau de 1.500 points de vente dans tout le Royaume. «Cette proximité a permis à Wafasalaf de servir un million de ménages par des produits diversifiés et innovants et d’assurer la création d’environ 1.700 emplois directs et indirects», indique la présidente du directoire.

La société gère aujourd’hui un encours de plus de 25 milliards de dirhams, soit 2,8% du PIB national. Le volume des crédits affectés à l’industrie automobile pèse 4 milliards de dirhams. En effet, un véhicule neuf sur cinq est financé par Wafasalaf. «Pour l’avenir, Wafasalaf s’inscrit dans la vision d’un Maroc confiant, jeune, dynamique qui mène de front des projets de grande envergure à l’instar des plans Rawaj, Maroc Vert, Maroc Numeric et Émergence», souligne Mamou. Notons qu’à l’horizon 2017, la filiale d’Attijariwafa bank ambitionne de soutenir la consommation des ménages à travers le financement de 500.000 projets. Elle compte également appuyer le développement de la distribution moderne et accompagner la mutation digitale des services financiers. «À ce titre, nous lançons la mise en ligne de notre nouvelle solution mobile pour les smartphones et tablettes», annonce la présidente du directoire. Son objectif : déployer une approche 100% digitale d’ici 2017. L’expertise de Wafasalaf dans le recouvrement lui a permis de concevoir des solutions de Business Processing pour ses partenaires opérant dans divers secteurs dont les télécoms, la distribution, la banque et l’immobilier. «Notre société assure la gestion des crédits à la consommation pour des institutions financières de premier plan telles qu’Attijariwafa bank, Crédit du Maroc, Crédit Agricole du Maroc et Renault Crédit International. Ainsi, le volume des crédits gérés à fin juin dernier atteint les 13 milliards de dirhams», souligne Mamou. L’entreprise compte par ailleurs lancer une offre de service dédiée à l’évaluation de la solvabilité des clients et au recouvrement des créances financières et commerciales sous la marque «recouv’kom». Les premiers clients de ce service sont Attijariwafa bank, Inwi et Al Omrane.