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«Anthony Kavanagh se chauffe» à Casablanca

En tournée dans différents pays de la francophonie, Anthony Kavanagh a fait escale à Casablanca, jeudi dernier, pour partager avec le public marocain les prémices de son prochain spectacle. Chaud comme la braise, il a foulé la scène du magnifique théâtre du Studio des arts vivants pour un show à la hauteur de son personnage.

«Anthony Kavanagh se chauffe» à Casablanca
Kavanagh fait le show à l’américaine avec une mise en scène tout en rythme et en lumière.

Drôle, charismatique et tellement généreux, Anthony Kavanagh est une véritable bête de scène. Le célèbre humoriste québécois adopté par les Français fait rire à l’international et s'adapte avec aisance à tous les publics.
Jeudi soir, il a testé, une fois de plus, son humour auprès du public marocain et comme toujours, c’était pari réussi ! Un peu plus d’une heure de rigolade avec un Anthony Kavanagh au sommet de sa forme. Le public en a ri aux larmes, même face aux blagues les plus crues.

Hilarant et provocant, Kavanagh joue avec le feu, mais sans jamais se brûler. Adepte de la satire, l’artiste aime taquiner son public, les obèses, les femmes, les hommes, les Américains, les Arabes, les Juifs… tout le monde en prend pour son grade. Showman jusqu’au bout des ongles, Kavanagh fait le show à l’américaine avec une mise en scène tout en rythme et en lumière.

Après avoir reçu un tonnerre d’applaudissements bien mérité, Anthony Kavanagh est revenu sur scène pour finir la soirée en chansons. C’est tout en décontraction qu’il a fait danser le public sur les rythmes enivrants des Black Eyed Peas et de Bob Marley. Quelle belle façon de clore cette soirée que de le faire en musique ! Anthony Kavanagh est si chaleureux qu’on a qu’une seule hâte, qu’il revienne vite !


Questions à : Anthony Kavanagh, humoriste québécois

«Les Marocains ont le sens de l’humour»

Vous avez joué une première fois à Casablanca il y a douze ans, puis on vous a vu l’année dernière au Festival Marrakech du Rire, pourquoi avoir attendu tout ce temps pour revenir au Maroc ?
Ça fait douze ans que je ne suis pas venu à Casablanca et c’est un grand mystère pour moi. Depuis 2008, c’est quand même le troisième spectacle que je propose et c’est seulement maintenant qu’on m’invite, je n’ai pas compris. J’ai participé au Festival Marrakech du Rire l’année dernière et soudainement je suis là. «Anthony Kavanagh se chauffe» est une tournée de rodage avec un titre temporaire. C’est un test pour voir ce qui marche et ce qui ne marche pas, mais le vrai show commence en septembre. J’ai fait quelques dates en France, en Suisse, en Belgique, là je suis au Maroc et dans quelques semaines j’irais à Haïti à l’Île Maurice et en Algérie.

Lorsque vous jouez à l’étranger, comme c’est le cas ce soir, faites-vous des ajustements ou des modifications sur votre spectacle pour qu’il soit plus «proche» du public en face duquel vous jouez ?
J’essaie de rajouter quelques références locales. Pour être honnête, je suis arrivé en fin d’après-midi à Casablanca et je repars demain, d’ailleurs je suis très triste. En ce moment, le planning est très serré donc il faut trouver le temps pour ces ajustements. Mais je vais faire le maximum pour avoir des références locales et pour retirer les trucs trop franco-français, même si on m’a dit qu’un tiers de la salle est issue de la diaspora.

Vous interdisez-vous certaines choses sur scène ? Pensez-vous que l’on puisse rire de tout ?
J’y vais au feeling, j’essaie de sentir la salle. J’essaie de toujours me rendre à la limite de tolérance du public qui est là. Parfois, je mets un pied de l’autre côté de la limite et je me dis «OK, c’est là la limite». Au Maroc, je sais que c’est très ouvert. Je suis venu au Festival Marrakech du Rire l’année dernière avec un numéro assez «rentre-dedans», on m’a suggéré de retirer deux ou trois vannes, on m’a dit «ça va être un peu dur pour le public, il ne va pas apprécier». Puis, je suis monté sur scène et je les ai faites quand même. Les Marocains ont le sens de l’humour, je les entendais rire dans la salle. C’est une question de feeling, on ne sait jamais à qui on a à faire, le public est différent, moi je suis différent… Avant de monter sur scène j’écoute, est-ce que ça parle beaucoup ? Est-ce un public chaud ? Est-ce qu’il est silencieux ? S’il y a beaucoup de femmes, il faut être plus gentil, s’il y a beaucoup d’hommes, il faut être plus macho, plus agressif, il faut être le boss, car sinon ils vont te manger.

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