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Depuis jeudi 6 mars, les différents lieux du Festival accueillent des rencontres littéraires, des films, des spectacles, des ateliers, des contes, des poésies et autres slams. Tout «Un monde en marche», selon l’esprit de l’événement. «C’est un Festival fort de son concept qui a pu s’installer depuis plus de deux décennies dans le paysage littéraire international. Il est conçu pour décrypter le monde qui vient à travers des grands créateurs et autres qui sont sur leurs pas. Ce sont les artistes, les écrivains… qui donnent à voir et à entendre l’inconnu du monde qui va venir.
Durant cette période, ce projet fait de Rabat-Salé un espace de débat, d’échange et de dispute où de grands écrivains y participent tels J.M.G Le Clezio, Abdellatif Laâbi, Tahar Benjelloune, Ammi Kébir… Il donne, également, une place importante à la femme qui est au cœur des débats avec ses problématiques et aspirations. Sans oublier pour autant la jeunesse et tout ce qui lui tient à cœur. Bref, ce Festival représente l’un des événements phares de la saison culturelle de l’Institut français du Maroc qui a vu une mobilisation des acteurs culturels marocains», souligne Michel Le Bris, écrivain et président d’«Étonnants voyageurs».
M. Le Bris n’a pas manqué de préciser que l'organisation de cet événement a été motivée par l’effervescence que connaît le Maroc dans tous les volets de la création. «Nous avons fait une sélection où toutes les disciplines sont représentées. Nous ne pouvons pas dire que c’est un choix exhaustif. Il y a sûrement des manques. L’essentiel est de pouvoir se réunir autour de thématiques très importantes, comme le Printemps arabe, le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée ou encore pour mettre l’accent sur l’effervescence culturelle du Maroc». Mais, cette aventure ne s’arrêtera pas là, puisque le meilleur de toute cette confrontation culturelle et artistique sera invité au Festival Saint-Malo.
Le conseiller à l’organisation du Festival, Younès Ajarrai du CCME, est on ne peut plus confiant quant à la réussite du concept «Étonnants voyageurs» au Maroc et peut-être même sa perpétuation, du fait de la prédisposition du Maroc à accueillir ce genre de manifestations. «Il y a dans ce pays une effervescence incroyable, avec des expériences qui ont mûri et ont réussi beaucoup d’avancées dans ce sens. Ce qui nous permet de nous ouvrir plus facilement sur notre environnement avoisinant». Cette ouverture est, par ailleurs, plus amplifiée grâce à la présence sur place de la «Radio France Inter» qui accompagne le Festival et permet aux participants de débattre dans son studio. Ce sont, selon Laurence de «France Inter», des moments magiques inestimables qu’offre ce Festival et que l’équipe de la chaîne connait et vit avec beaucoup de bonheur. En effet, assister et vivre cette effervescence culturelle au Maroc a été le rêve de beaucoup de nos plumes et artistes. Le voir se réaliser est une vraie satisfaction pour tous ceux qui ont vécu ce bouillonnement créatif. «J’en suis témoin depuis les années 60, alors que j’étais encore un jeune adolescent quand j’ai découvert, dans ma petite ville natale Taza, le magazine "Souffle". J’ai découvert en même temps la littérature marocaine et ses écrivains devenus très célèbres. Comme j’ai appris avec le temps à être sensible à d’autres arts comme la peinture, la musique, le cinéma, la poésie, la chorégraphie… l’idée d’organiser "Étonnants voyageurs" me séduit énormément, sachant que le Maroc est connu, depuis des siècles pour ses grands voyageurs tels Cherif Idrissi, Ibn Battouta et bien d’autres», affirme l’écrivain Kébir Ammi.
