Dans une étude qui vient de paraître, l'Oxford Business Group (OBG) met en avant les efforts soutenus déployés par le Maroc pour assurer une meilleure gestion des ressources hydriques et les projets ambitieux lancés par le Royaume dans ce domaine.
Pour faire face à une hausse de la demande en eau potable, le Maroc a élaboré une stratégie intégrée incluant plusieurs initiatives d'envergure qui devraient se concrétiser au cours des 15 prochaines années dans le cadre du «Plan national de l'eau» (PNE), ajoute l'analyse de l'OBG.
Ainsi, de nombreux projets hydrauliques, dont le coût global de réalisation s'élève à 20,44 milliards d'euros, doivent accroître les capacités de traitement des eaux, optimiser les sources alternatives et étendre l'approvisionnement de l'eau potable aux régions qui ne sont pas suffisamment desservies, soulignent les experts du cabinet britannique d'intelligence économique, rapporte la MAP.
L'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) a signé en mai dernier un accord avec le groupe espagnol Abengoa, spécialiste des énergies renouvelables, pour la construction d'une grande station de dessalement, rappelle l'OBG, indiquant que ce projet, une fois achevé, permettra d'améliorer l'accès à l'eau potable dans la région d'Agadir.
Cette station sera capable de produire entre 100.000 m3 et 200.000 m3 d'eau traitée par jour, approvisionnant ainsi jusqu'à 800.000 personnes en eau potable dans la région d'Agadir, et ce pour une durée de 20 ans, note l'analyse de l'OBG, précisant que ce projet sera réalisé par Abengoa et l'ONEE, en partenariat avec la société marocaine Inframaroc, une filiale du groupe CDG.
Le Maroc, qui dispose de plus de dix stations de dessalement d'eau de mer, dont la plupart des unités situées dans le sud du pays, ambitionne la réalisation d'autres projets dans le cadre de la stratégie nationale qui prévoit la production de 200.000 m3 d'eau potable par dessalement chaque jour, contre 65.000 en 2013, note l'OBG.
Le Maroc a également injecté de gros investissements dans les infrastructures d'appui, en particulier dans les zones rurales, alors que les dépenses consacrées aux infrastructures hydrauliques et sanitaires ont été revues à la hausse, indiquent les analystes de l'OBG, rappelant à cet égard le prêt de 115 millions d'euros accordé par la Banque mondiale au Maroc pour le financement de projets d'approvisionnement en eau potable en milieu rural.
Ces projets, qui devraient profiter à environ 390.000 habitants dans 1.400 localités, s'inscrivent dans la stratégie tracée par le gouvernement en vue de porter l'accès à l'eau potable à 97% de la population d'ici 2017, affirme l'OBG, cité par la MAP.
Pour atteindre les objectifs escomptés, l'ONEE a déjà pris des mesures pour accroître les capacités de traitement de l'eau, bénéficiant en cela du soutien de plusieurs organisations de développement, relèvent les experts du cabinet d'étude britannique, rappelant l'accord conclu par l'ONEE avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour le financement partiel d'un projet de 81 millions d'euros destiné à l'amélioration de l'accès à l'eau potable dans les régions d'Azilal, d’Ouarzazate et de Ben Guerir. Le Maroc a également obtenu un prêt d'un montant de 272 millions de dollars auprès de la Banque islamique de développement (BID) pour le financement de projets d'eau potable dans les régions d'Agadir et de Chtouka-Aït Baha, ajoute l'étude de l'OBG.
