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Abdelilah Benkirane a donné son feu vert pour le lancement de la 4G au Maroc. Le OK du Chef du gouvernement est en principe la dernière étape pour que l’Agence nationale de réglementation des télécoms (ANRT) procède à la publication des appels d'offres pour l'octroi des licences d'exploitation de la quatrième génération de la téléphonie mobile (4G).
Une technologie très attendue par le marché, après les multiples annonces du régulateur concernant son déploiement. L’ANRT, qui tenait le 14 mars un conseil d’administration présidé par Abdelilah Benkirane, espère voir déployer les services 4G en 2015 au plus tard.
Le Maroc doit en effet rattraper son retard par rapport à d'autres pays, notamment européens, où la 4G figure dans les packs des opérateurs depuis 2012. Au Maroc, les trois opérateurs du marché (Maroc Telecom, Méditel et Inwi), qui commercialisent actuellement la 3G et la 3G+, nourrissent de grandes ambitions pour la technologie 4G ou LTE (Long Term Evolution). Cette dernière permettrait des connexions mobiles à très hauts débits réels pour le consommateur. Sans compter les enjeux commerciaux, au vu de l’explosion de la téléphonie mobile 3G ces trois dernières années. La mobilité a en effet boosté le parc des internautes marocains, totalisant 85,5% du nombre des abonnés Internet, à fin décembre 2013, soit plus de 4,93 millions de clients. Selon l’ANRT, le nombre d'abonnés à la téléphonie fixe et mobile a atteint près de 45 millions à fin 2013, dont 6 millions d'utilisateurs de l'Internet.
Face à la saturation des fréquences 3G, la technologie 4G, se présente comme une réelle alternative : elle utilise de manière optimisée les bandes de fréquences et est particulièrement adaptée pour les usages nécessitant le transfert de volumes très importants de données (vidéo haute définition, jeux en réseaux...). Pour des spécialistes, la question qui se pose actuellement est de savoir à quel point les opérateurs ont rentabilisé leur investissement dans la 3G pour passer à la 4G. Mais force est de constater qu’avec le lancement de cette dernière technologie, les opérateurs auront une opportunité pour appliquer des tarifs échelonnés et plus adaptés aux besoins et au profil du consommateur.
Rappelons que plusieurs autres points figuraient à l’ordre du jour de la dernière session du CA de l’ANRT. Il s’agit notamment du bilan des réalisations du secteur télécoms et de la mise en œuvre des dispositions de la Note d’orientations générales pour le développement de l'activité à l’horizon 2013 (NOG 2013) ainsi que la préparation des nouvelles orientations générales pour 2014-2018.
