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La fibre optique s’invite au débat

La généralisation de la fibre optique sur le territoire fait partie des chantiers prioritaires du Plan national pour le développement du haut et très haut débit au Maroc (débits supérieurs à 2 Mb/s et 30 Mb/s). L’annonce de Maroc Telecom de vouloir déployer la fibre optique pour particuliers a toutefois pris de court les acteurs du secteur.

La fibre optique s’invite au débat
La fibre optique offre des débits Internet supérieurs à 30 Mb/s.bPh. DR

Elle n’était pas prévue dans le plan d’action de l’ANRT pour cette année ou l’année prochaine, et pourtant elle sera bien au rendez-vous. Il s’agit de la fibre optique jusqu’au domicile (FTTH). L’opérateur historique a reçu, en effet, durant ce mois de juillet 2014, le feu vert du régulateur du marché pour la commercialiser. La fibre optique offre des débits Internet supérieurs à 30 Mb/s. Loin devant les débits ADSL commercialisés aujourd’hui par Maroc Telecom (2, 4, 8 et 20 Mb/s). Elle sera donc naturellement plus chère que l’ADSL. Mais ce qui est sûr c’est que l’opérateur historique prend une longueur d’avance sur ses concurrents en installant la fibre optique pour particuliers.

Notons que la généralisation de la fibre optique sur le territoire fait partie des chantiers prioritaires du Plan national pour le développement du haut et très haut débit au Maroc (débits supérieurs à 2 Mb/s et 30 Mb/s). Pour rappel, trois technologies ont été identifiées par le régulateur du marché, dans sa vision pour le secteur à l’horizon 2020, pour accélérer le déploiement de l’Internet haut et très haut débit : le WiFi Outdoor, l’Internet mobile 4G et la fibre optique. Le premier est déjà déployé par Inwi depuis fin 2013, avec l’installation des premières bornes WiFi publiques (gratuites et payantes) d’abord à El Jadida, puis dans certains quartiers à Casablanca (avec l’ambition de couvrir 22 villes avant le deuxième semestre 2015). La 4G attend toujours les arbitrages du régulateur. Et si Maroc Telecom ose le pas dans la fibre optique domestique, des spécialistes du marché se montrent sceptiques quant à la rentabilité du déploiement de la fibre optique, comme mode d’accès domestique. Ils avancent pour argument le coût important des investissements en infrastructures de base, notamment dans les zones à forte densité.

L’idée d’une formule de financement public-privé à l’image du Fonds du service universel (pour le déploiement du mobile GSM), pour déployer la fibre optique, avait émergé à un certain moment : pousser les opérateurs à investir dans la fibre optique pour accompagner les besoins du territoire. Mais cette option a disparu progressivement du discours du régulateur. Ce dernier pousse plutôt aujourd’hui pour que les nouvelles zones aménagées aux activités à forte valeur ajoutée et les nouvelles habitations soient directement raccordées aux réseaux de la fibre optique. Nouvelles villes, nouvelles zones industrielles, technopoles… sont ainsi concernées.
Rappelons que la fibre optique garantit des débits de connexion importants en permettant l’accès aux services audiovisuels en haute définition, et des niveaux d’interactivité et de qualité de service nettement supérieurs à ceux offerts par les autres technologies. En Europe, la tendance est plutôt à la minimisation du réseau en cuivre. Les autorités de régulation des pays de l’UE sont convaincues que le développement du très haut débit doit s’appuyer sur la fibre.

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