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Thomas sur les traces de Gerd Müller

Auteur d’une prestation en majuscule pour le premier match de l’Allemagne en Coupe du monde, Thomas Müller a pris une autre dimension en punissant le Portugal de son triplet. Avec huit buts en sept matchs de Mondial, le plus intelligent des avant-centres est bien parti pour concurrencer l’autre grand Müller (Gerd) de la Mannschaft.

Thomas sur les traces de Gerd Müller

Le match au sommet opposant le Portugal à l’Allemagne n’a finalement pas eu lieu, puisque les Teutons n’ont eu qu’à contenir les quelques vaines tentatives des Lusitaniens, avant d’envoyer leur renard dans la surface portugaise. Pendant les 90 minutes de la rencontre, Thomas Müller a tout fait pour écœurer la défense de Paulo Bento, en témoigne la réaction de Pepe qui n’avait pourtant pas assisté au hat-trick de l’attaquant du Bayern. D’abord sur penalty, ensuite en chipant la balle à Bruno Alves en pleine surface, et enfin en reprenant un dégagement raté du portier adverse : Müller a donné une véritable leçon d’opportunisme aux autres fers de lance de ce Mondial, en capitalisant sur son positionnement infaillible et son intelligence qui lui donne une importante marge d’anticipation. Une entame tonitruante, que Thomas voyait déjà venir à quelques jours du Mondial lorsqu’il a déclaré : «Physiquement, techniquement, de la tête, du pied gauche, dans les passes, et même dans l’intelligence, je ne suis plus le même. La différence avec le jeune joueur que j’étais, c’est peut-être que je prends moins de risques».

Une moyenne de 1,15 but par match en Mondial

«Müller est un méga-type qui joue avec désinvolture, les chaussettes en bouchon, et qui a déjà marqué huit buts lors des Coupes du monde», c’est la description qu’a choisie le quotidien allemand Bild, qui a -à l’instar de la majorité des titres locaux-intronisé Müller comme héros national. En plus de ses cinq buts en Afrique du Sud (2010), le bourreau du Portugal a porté son total de buts en Mondial à huit, et ce, en sept matchs. À ce rythme, il finira certainement par faire de l’ombre à Miroslav Klose et ses 14 buts. Alors que plusieurs observateurs critiquaient ouvertement la vision de Joachim Löw, qui a souvent opté pour de faux-attaquants de pointe, Müller a définitivement donné raison à son coach. Il garde toutefois une bonne dose d’humilité malgré son départ en trombe et n’hésite pas à mettre l’intérêt de l’équipe au sommet de ses préoccupations : «On est là pour devenir champions du monde, pas pour des records. Les trucs individuels, ils viennent ou pas, on verra, je suis très relax avec ça, comme toujours. J’ai marqué trois buts, ça n’arrive pas tous les jours, mais c’est vrai que dans les Coupes du monde, ça ne se passe pas trop mal pour moi jusqu’à présent.

Je ne dis pas que je vais encore marquer trois buts, mais je vais essayer.» La machine allemande pourra donc compter sur un finisseur aux allures d’un automate, intraitable et omniprésent. Il ravive déjà les souvenirs d’un autre Müller, celui qui avait fait la gloire de l’Allemagne des années 1970 grâce à ses 68 buts en 62 sélections. 

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