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Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan élu président

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, élu dimanche Président de la Turquie lors d'un premier scrutin au suffrage universel, a lancé un message d'unité en déclarant vouloir ouvrir une «nouvelle ère». Sur le plan économique, après une croissance de 4% de son PIB en 2013, l‘économie turque est robuste et enregistre une progression de 4,3% au premier trimestre.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan élu président
Recep Tayyip Erdogan dans son bureau de vote, dimanche 10 août 2014 à Istanbul. Ph. AFP

Comme le suggéraient les sondages, l'homme fort du pays a devancé ses deux adversaires dès le premier tour de ce scrutin avec 52% des suffrages. «Je prie tous ceux qui me qualifient de dictateur et d'autocrate de revoir leur position», a-t-il lancé depuis le balcon du Parti de la justice et du développement (AKP) qu'il a jusqu'à présent dirigé, mais dont il devrait quitter la direction. «Je serai le Président de 77 millions de Turcs, et pas uniquement de ceux qui ont voté pour moi», a-t-il assuré, rapporte l’AFP. Son adversaire, candidat commun de l'opposition social-démocrate et nationaliste, Ekmeleddin Ihsanoglu, un historien réputé de 70 ans qui a dirigé l'Organisation de la coopération islamique (OCI), a réuni près de 39% des suffrages, alors que celui de la minorité kurde, Selahattin Demirtas, en a rassemblé plus de 9%.

Même si elle est loin du raz-de-marée prédit par certains sondages, cette victoire constitue un succès pour M. Erdogan, qui rejoint ainsi le père fondateur de la République laïque, Mustafa Kemal Atatürk, parmi les dirigeants emblématiques du pays. Grand favori de ce scrutin, le Président élu a déjà fait savoir qu'il conserverait les rênes de la Turquie au poste de Président, dont il veut considérablement renforcer les prérogatives au prix d'une réforme de la Constitution. Sitôt connus les résultats définitifs, le Premier ministre s'est symboliquement rendu à la mosquée Eyüp Sultan d'Istanbul pour prier : «Je remercie tous ceux qui ont œuvré à ce résultat», a déclaré M. Erdogan à des centaines de partisans réunis devant la mosquée, avant de promettre d'œuvrer pour «une meilleure démocratie».

Une économie robuste qui montre les premiers signes de fléchissement

«Que Dieu nous aide dans notre chemin», a-t-il ajouté. MM. Ihsanoglu et Demirtas ont tous les deux pris acte de leur défaite, mais dénoncé la campagne «injuste» ou «disproportionnée» conduite par leur rival. Mais, même contesté comme jamais, Recep Tayyip Erdogan a remporté les élections locales de mars dernier et reste très populaire dans un pays qu'il a débarrassé de la tutelle de l'armée et dont la majorité religieuse et conservatrice a profité de la forte croissance économique sous son règne. Son prédécesseur, le modéré Abdullah Gül, a tiré sa révérence dimanche, en souhaitant que son pays «continue d'avancer encore plus fort dans la voie de la démocratie». Après une croissance de 4% de son PIB en 2013, l‘économie turque est robuste et enregistre une progression de 4,3% au premier trimestre, battant en brèche les projections du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Mais malgré tous ses points forts, le pays reste vulnérable. Son principal problème est la dépendance de son économie aux capitaux et financements étrangers, est-il rapporté sur le portail d’Euronews. Erdogan s’est fixé l’objectif ambitieux de placer la Turquie dans les dix premières économies mondiales d’ici à 2023.

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