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Le cyber-harcèlement de plus en plus fréquent

Le cyber harcèlement ou harcèlement en ligne est de plus en plus en vogue sur le net. Des individus, souvent mal intentionnés, n’hésitent pas à se cacher derrière leurs écrans pour s’adonner à ce genre de pratiques. Les jeunes filles et les enfants sont leurs principales cibles.

Le cyber-harcèlement de plus en plus fréquent
Nombreux sont les individus qui se créent des comptes sur les différents sites pour y faire des propositions indécentes.

On connaissait le harcèlement «ordinaire» dont sont couramment victimes les femmes dans la rue, et dans les lieux de travail. Mais de nos jours, on assiste de plus en plus à un nouveau phénomène : le cyber harcèlement ou le harcèlement en ligne. Pour les adeptes de cette nouvelle technique de la drague, plus besoin d’apostropher les femmes dans la rue au risque de susciter l’indignation, la technologie 2.0 facilite la chose. Leur mode opératoire : rester scotchés derrière leurs ordinateurs, rechercher leurs cibles, avant de débuter la drague.
Ils utilisent souvent les réseaux sociaux comme Facebook pour effectuer leurs manœuvres. «Je suis plutôt active en ligne, présente sur les principaux réseaux sociaux et également inscrite sur des forums liés à mes centres d'intérêt.

Des sites qui sont faits pour partager ses passions et ses interrogations avec d'autres internautes, mais qui ne sont en aucun cas des lieux de rencontre et pourtant... Nombreux sont les individus qui se créent des comptes sur les différents sites pour y faire des propositions indécentes», constate Khadija, une journaliste. À l’en croire, les procédés diffèrent d’un prétendant à l’autre. «Je reçois souvent de tels messages sur mes boîtes de messageries privées, des hommes qui me proposent de l'argent contre un moment charnel. Il y a aussi ceux qui vous abordent en ligne, l'air de rien, en vous disant qu'ils cherchent à se faire des amis et qui vous proposent de les rencontrer autour d'un café... Une invitation qui peut sembler innocente, mais qui a toutes les chances de virer au drame», renchérit-elle.

Exploiter la naïveté de son interlocuteur

Si certains internautes parviennent à comprendre leurs agissements, d’autres, gagnés par la naïveté, tombent souvent dans leurs pièges. «Il y a des sites spécialement conçus pour les rencontres, pourquoi venir envahir les plateformes qui n'ont aucun rapport avec cela ? Internet est aussi devenu une véritable mine d'or pour les prédateurs sexuels qui “chassent” directement depuis chez eux.
Ce qui est effrayant c'est le fait de savoir que ces individus peuvent réussir à piéger des personnes un peu naïves. Certaines jeunes femmes se font avoir par des hommes à la recherche d'une soi-disant amitié et finissent dans un traquenard», se désole la journaliste.

Fatima, étudiante en master, a vécu plusieurs expériences similaires. Celles-ci l’ont poussée à redoubler de vigilance sur la toile. «Cela fait des années que j'étais victime de harcèlement en ligne. Je n'étais pas consciente des dangers et des risques. Mais actuellement, je suis très prudente. D'ailleurs, j'utilise Internet pour garder le contact avec mes connaissances et non pour connaître de nouvelles personnes, souvent malades ou complexées qui insultent, ou des dragueurs impolis», indique-t-elle. Outre les adultes, les enfants sont aussi des cibles privilégiées des adeptes du cyber harcèlement. Ils jouent sur leur naïveté pour les détourner. Les parents ont donc un grand rôle à jouer pour empêcher leur progéniture de tomber dans les filets de ces prédateurs.

Ce phénomène figure d’ailleurs parmi les préoccupations de l’association «Touche pas à mon enfant». «Nous conseillons aux parents de faire installer sur les ordinateurs de leurs enfants une option de contrôle parental. Pour les plus âgés d’entre eux et surtout les jeunes filles, il faut toujours leur conseiller de ne pas procéder aux échanges de coordonnées ni de photos avec des inconnus essentiellement sur les sites de chat, car on ne peut jamais être sûr de l’identité de l’interlocuteur», avait déclaré Najat Anwar présidente de l’association. 

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