Cela ne fait pas de doute», a déclaré le chef des opérations humanitaires de l'ONU, John Ging, lors d'une conférence de presse à Genève après une mission en Centrafrique. «Des atrocités sont commises de façon continue et les communautés ont peur.
Les gens ont peur des autres communautés». Au moins sept personnes ont été tuées dans la nuit au cours de plusieurs incidents violents dans un quartier nord de Bangui, selon des sources militaires et humanitaires.
La violence entre Séléka, une coloration religieuse musulmane et Anti-Balaka, milices d'autodéfense chrétienne, se répand toujours comme une traînée de poudre. Certains témoignages effarants évoquent même des scènes de cannibalisme dans la capitale. À Bangui, qui compte 800 000 habitants, la moitié de la population vit entassée dans des camps de fortune. Le reste du pays est essentiellement livré à lui-même.
Afin de faire revenir la paix et d'arrêter l'implosion de la Centrafrique, le nouveau président de transition sera élu lundi prochain par le Parlement provisoire, a annoncé le Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire).
La liste des critères retenus interdit d'être candidat notamment aux chefs des partis politiques, aux militaires d'active, à tous ceux ayant exercé des responsabilités au sein des institutions de transition sous la présidence de Michel Djotodia, démissionnaire.
