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Le Matin : Vous avez été convoqué pour la première fois en équipe nationale marocaine, après avoir fait vos débuts en sélection olympique en 2011. Quel effet cela vous fait-il ?
Adnane Tighadouini : Je suis naturellement très content et très fier d’avoir été convié au rassemblement de la sélection nationale marocaine. J'ai été aux anges lorsque j’ai lu mon nom sur la liste des 28 préconvoqués et je ressens déjà le devoir qui pèse sur nos épaules, celui d’apporter de la joie au public marocain et de rendre à cette équipe son statut de grand calibre africain. J’espère que je parviendrai à confirmer ma place dans la liste finale des joueurs retenus pour le match face à la Guinée.
Vous attendiez-vous à cette convocation ou avez-vous été surpris de figurer sur la liste ?
J’attendais cela depuis ma première année en Eredivisie en tant que professionnel, dans les rangs du Vitesse Arnhem en 2011. Ma carrière avait alors pris un autre tournant lorsque j’ai été prêté en deuxième division (FC Volendam et SC Cambuur) et j’ai compris qu’il fallait encore attendre. Dès mon retour à l’élite en 2014, avec le NAC Breda, j’ai recommencé à y penser, mais il aura finalement fallu attendre mon transfert en Liga, à Malaga, pour voir mon nom sur la liste publiée par le coach Badou Ezaki.
Vous vous êtes certainement fait une petite idée sur les équipes nationales marocaines lors de votre bref passage chez les Olympiques ?
Tout à fait, c’était en 2011 justement, lorsque j’ai été repéré par le Néerlandais Pim Verbeek et le technicien marocain Hamidou El Warga. J’avais participé au Championnat d’Afrique des nations U23 lors de la même année, où j’ai marqué mon premier but sous le maillot de la sélection (but de la victoire face à l’Algérie lors du deuxième match de la poule A). J’ai eu l’occasion de découvrir la ferveur du public marocain, surtout lorsqu’on avait atteint la finale (perdue contre le Gabon 2-1) et qu’on avait poinçonné le billet qualificatif aux Jeux olympiques de Londres 2012. C’est depuis ce tournoi que j’attends d’être appelé chez les séniors, d'autant plus que plusieurs de mes coéquipiers avaient enfilé le maillot de la sélection A quelques mois plus tard, à l’instar de Abdelaziz Barrada et Zakaria Labyad.
Avez-vous suivi les derniers matchs de la sélection ? Quelles étaient vos premières impressions ?
En effet, j’ai regardé les deux dernières rencontres amicales ainsi que le match face à Sao Tomé. Je pense que l’équipe aurait pu mieux faire, notamment face à la Côte d’Ivoire et à la Guinée. À mon avis, la sélection nationale est sur la bonne voie. Avec plus de cohésion, l'équipe nationale sera plus compétitive.
Pensez-vous que la sélection dispose des atouts nécessaires pour décrocher le billet qualificatif au Mondial 2018 en Russie ?
Je suis entièrement convaincu que l’équipe nationale marocaine est bourrée de talents. Nous avons beaucoup de qualité dans le groupe, avec des joueurs évoluant dans de grandes écuries européennes. Si on arrive à garder la concentration et à exploiter toutes les armes dont nous disposons, nous serons à coup sûr un redoutable challenger, même pour les grosses pointures africaines.
Vous êtes en bonne voie pour gagner la confiance de votre coach à Malaga, vous qui avez brillé face au Deportivo dernièrement, en présence de Badou Ezaki sur les gradins…
J’ai toujours été séduit par l’idée de jouer en Liga et je n’ai pas réfléchi deux fois lorsque j’ai été approché par le club andalou. Le début de saison était un peu compliqué, puisque je ne bénéficiais que d’un temps de jeu très réduit. J’ai essayé de rehausser mon niveau de jeu et de donner le maximum lorsque j’ai été engagé comme remplaçant. Ensuite, il fallait faire mes preuves à l’occasion de la première titularisation. Le match suivant, face au Deportivo La Corogne, m’a permis de recueillir les fruits de mon travail, puisque je suis parvenu à offrir la victoire aux miens et à convaincre le sélectionneur national qui suivait la rencontre dans le stade de la Rosaleda. À présent, j’hérite de la lourde tâche de confirmer ses premières impressions.
La présence de Hachim Mastour et de Nordin Amrabat a-t-elle facilité votre intégration au sein du club espagnol ?
Bien sûr. Lorsque j’ai été approché par Malaga, j’ai tout de suite contacté Nordin (Amrabat) pour lui demander conseil. Ce dernier m’a épaulé pendant toute la période de négociation et n’a cessé de m’encourager. Comme je viens de vous le confier, je suis un grand fan de la Liga, j’étais donc déjà séduit par l’offre du club. La présence d’Amrabat et Mastour m’a définitivement confirmé dans mon choix que je ne le regrette absolument pas. À présent, j’espère jouer aux côtés de mes compatriotes, car on n’a pas eu l’occasion d’évoluer ensemble, Nordin étant blessé et Hachim tout juste autorisé à jouer par la FIFA.
