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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

«La couche d’ozone, seul rempart contre les UV»

Vous avez sans aucun doute déjà entendu parler de la dégradation de la couche d’ozone et de l’importance de cette dernière pour la vie humaine et pour notre planète. Mais pourquoi la couche d’ozone est-elle si importante ? Est-ce que la communauté internationale a pris les mesures nécessaires pour la préserver ?

«La couche d’ozone, seul rempart contre les UV»

C’est environ il y a trente ans que des scientifiques et des chercheurs ont découvert l’existence d’un certain nombre de substances chimiques fabriquées par l’homme, notamment les chlorofluorocarbones utilisés en tant qu'agents de refroidissement dans les réfrigérants, les climatisations et les aérosols, qui appauvrissent la couche d’ozone et nuisent à la santé humaine, au climat, à l’agriculture et à la vie marine. Or, la couche d’ozone joue un rôle essentiel de protection contre les radiations du soleil. Face à cette situation, la communauté internationale s’est mobilisée et s’est mise d’accord au début des années 1990 sur des objectifs de réduction relatifs à la production et la consommation de substances appauvrissant la couche d'ozone (SAO) et contribuant au réchauffement de la planète.

Ces objectifs ont été formalisés dans le cadre du Protocole de Montréal, adopté le 16 septembre 1987 et entré en vigueur le 1er janvier 1989 avec l’objectif final d’éliminer la production de tous les SAO. Cet important accord a été ratifié par 197 pays et est depuis 2009 le premier accord international sur l’environnement à avoir été ratifié universellement. Au début des années 1990, un mécanisme financier a été établi pour accompagner la mise en œuvre du protocole et un fonds multilatéral a été constitué pour appuyer la conversion industrielle, l’assistance technique, la formation et le renforcement des capacités. Pendant la période 1991-2015, le fonds a réussi à lever 3,4 milliards de dollars pour appuyer la transition de pays en voie de développement vers des pratiques et des produits plus respectueux de l’environnement. Depuis 1995, le monde entier célèbre tous les 16 septembre la Journée internationale de la préservation de la couche d’ozone ainsi que les résultats importants obtenus dans le cadre du Protocole de Montréal en matière de santé et d'environnement.

Cette édition sera consacrée au thème «30 ans de collaboration au service de la reconstitution de la couche d’ozone» et aura pour slogan : «La couche d’ozone, seul rempart contre les UV». Il est à noter que l’année 2015 marque également le trentième anniversaire de la Convention de Vienne en plus de la signature du Protocole de Montréal. Dans l’ensemble, le Protocole de Montréal affiche des résultats remarquables tels que l’élimination du bromure de méthyle dans les pays développés dès 2005 et dans les pays en voie de développement à compter du premier janvier de 2015. En 2010, toutes les parties prenantes du Protocole de Montréal avaient réussi à éliminer la consommation et la production des chlorofluorocarbones (CFC), halons, tétrachlorure de carbone et d’autres substances appauvrissant la couche d’ozone, conduisant de fait à la réduction des niveaux historiques de SAO. Plus récemment, l’année 2015 a été témoin de l’élimination de la consommation et la production des hydrochlorofluorocarbones (HCFC) par les pays industrialisés tandis que les pays en voie de développement ont réduit de 10% leur consommation et production.

La réussite du Protocole de Montréal est indéniable comme le prouvent la mobilisation universelle et la récupération progressive de la couche d’ozone.
La mobilisation internationale peut donc annihiler les effets d’un développement non respectueux de l’environnement.

Le programme définitif de développement durable pour l’après-2015 sera adopté à la fin du mois de septembre 2015 lors d’un sommet spécial qui se tiendra à New York et fixera les priorités de développement pour les années à venir. Le Protocole de Montréal est particulièrement bien placé pour contribuer à atteindre un certain nombre d’objectifs de développement durable tels que l’établissement des modes de consommation et de production durables, la prise de mesures pour lutter contre les changements climatiques, la conservation et l’exploitation de manière durable des océans, des mers et des ressources marines ainsi que la préservation et la restauration des écosystèmes terrestres. Il convient de souligner que le Royaume du Maroc a été l’un des premiers pays à s’engager dans la protection de la couche d’ozone comme le prouve la signature de la Convention de Vienne en 1986 et du Protocole de Montréal en 1988. Depuis 1996, quelque 59 projets ont été approuvés et financés par le fonds multilatéral au Maroc pour un montant total de plus de 17 millions de dollars. L’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) a soutenu depuis 1997 le Royaume du Maroc dans la mise en œuvre de 44 projets dans tous les secteurs industriels pour un montant total de 13,4 millions de dollars.

L’expérience marocaine dans l’adoption d’alternatives durables au bromure de méthyle, ayant conduit à éliminer plus de 1.100 tonnes de cette substance, est devenue une référence pour de nombreux pays industrialisés et en voie de développement, démontrant ainsi le rôle de locomotive joué par le Royaume du Maroc au plan international. De plus, le gouvernement du Maroc, avec l’appui de l’ONUDI notamment, a réussi à éliminer les CFC dans tous les secteurs industriels et travaille actuellement sur l’élimination des HCFC..Il faut également souligner la contribution du Royaume à la réduction des gaz à effet de serre suite au lancement en 2011 du programme national d’élimination des HCFC. L’appui de l’ONUDI a contribué à accroître la productivité et à améliorer la performance économique des entreprises, à renforcer la qualité et la fiabilité des produits, et à créer des emplois dans le Royaume. La participation active du secteur privé a permis de garantir un développement durable au secteur industriel, notamment l’agro-industrie, et de renforcer la position du Maroc sur les marchés internationaux. Au cours des deux dernières décennies, l’ONUDI s’est engagée à consacrer une partie importante de ses activités à protéger la couche d’ozone tout en aidant ses pays membres, comme le Royaume du Maroc, à développer durablement leurs industries. 

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