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Le gouvernement poursuit la compression des dépenses. Les finances publiques ne s'en portent que mieux. La situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin octobre 2015 laisse, en effet, apparaître une baisse des dépenses ordinaires de 5,8% à 168,34 milliards de DH, selon les dernières statistiques publiées par la Trésorerie générale du Royaume (TGR).
S’accompagnant d’une hausse quoique modérée des recettes ordinaires de 0,5% à 165,8 milliards, ce repli des dépenses a permis au Trésor de limiter le déficit du solde ordinaire à 2,5 milliards à fin octobre dernier, contre un déficit de 13,7 milliards un an auparavant. Le déficit du Trésor s’est également allégé. Il a été ramené de 44,1 milliards à fin octobre 2014 à 36,6 milliards au terme des dix premiers mois de cette année. Les dépenses ordinaires ont été contenues, en raison notamment d'une baisse de 44% des émissions de la compensation, s’élevant à 16,6 milliards. Les émissions au titre des autres biens et services ont également reculé de 3,9% à 42 milliards.
Par contre, les charges en intérêts de la dette ont augmenté de 15,7% à 24,1 milliards à fin octobre 2015. Cette hausse s’explique par l’augmentation des charges en intérêts de la dette intérieure de 16,4% à 21,2 milliards et par celles de la dette extérieure de 10,9% à 2,9 milliards, en raison du paiement de 383 MDH au titre de l’emprunt de 1 milliard d’euros contracté en juin 2014
Les dépenses d’investissement ont aussi progressé (+1,7%), s'établissant à 43 milliards, malgré la baisse de 19,9% des charges communes.
S’agissant des recettes ordinaires, elles se sont appréciées grâce à la hausse des impôts directs de 2,4% et des impôts indirects de 0,8%. En revanche, les droits de douane ont décroché de 1,5%, les droits d’enregistrement et de timbre de 0,7% et les recettes non fiscales de 6,4%. Cette dernière baisse est due essentiellement au repli de 14,1% des recettes de monopole à 6,5 milliards.
