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4,4 transactions par an et par habitant, contre plus de 46 pour la Turquie !

Le nombre global de moyens de paiement scripturaux échangés en 2014 a dépassé 148,7 millions d’opérations, soit près de 2.670 milliards de DH, en hausse de plus de 15%, selon un rapport que vient de publier Bank Al-Maghrib sur les instruments de paiement échangés à travers les circuits bancaires.

4,4 transactions par an et par habitant, contre plus de 46 pour la Turquie !
Les paiements de masse sont très faibles par rapport à des pays comparables.

Les paiements de masse ont nettement évolué en 2014. Le nombre global de moyens de paiement scripturaux échangés est, en effet, passé à 148,7 millions d’opérations correspondant à une valeur cumulée de près de 2.670 milliards de DH, en accroissement de plus de 15%, selon un rapport que vient de publier Bank Al-Maghrib sur les instruments de paiement échangés à travers les circuits bancaires.

Toutefois, nuancent les auteurs du rapport, ce niveau, qui représente 4,4 transactions par an et par habitant, reste largement en dessous de ceux enregistrés par les pays les plus avancés. Ils citent, comme exemples, la Finlande, les États-Unis ou la France où ce niveau se situe respectivement à 448, 376 et 269, dénotant une «scripturalisation» très importante des paiements. Le Maroc se situe même en deçà de niveaux de pays comparables comme la Turquie où le ratio atteignait 46 paiements par an par habitant, il y a 12 ans, selon le rapport.

Le chèque demeure l’instrument de paiement support le plus utilisé chez les porteurs, avec 33,7% du total des opérations réalisées, suivi par les virements avec 29% des transactions, les paiements par cartes (20%), les prélèvements (14,1%), et les des lettres de change normalisées (LCN, 3,1%). Ces proportions sont, néanmoins, nettement différentes, en termes de montants échangés. En effet, si les chèques demeurent prépondérants, avec 53,5% des montants échangés, loin devant les virements (32,7%), les transactions de paiement par cartes ne représentent plus, quant à elles, que 0,5% des opérations, du fait que les cartes sont utilisées essentiellement pour des règlements de faible montant. «Le chèque conserve ainsi sa place de prédilection auprès des agents économiques qui restent confiants dans son utilisation pour le règlement des transactions de montants élevés», explique le rapport.

Hors opérations par cartes, sur la totalité des transactions, 51,5% en volume sont traitées par les circuits interbancaires en 2014, contre 54,4% enregistrées en 2013. En termes de valeur, cette part est passée de 66,4 en 2013 à 61% en 2014. La Banque centrale attribue cette évolution en faveur des échanges intrabancaires essentiellement à la hausse du nombre des banques déclarantes. Le taux de déclaration s’est établi, en effet, à 63% en 2014 contre seulement 53% une année auparavant.

Le rapport de la Banque centrale a également établi l’état des lieux à fin 2014 du système des règlements bruts du Maroc (SRBM), qui permet notamment les transferts de gros montants en temps réel. Il en ressort qu’au terme de 2014, le SRBM a permis le traitement agrégé de 175.655 ordres de virement, en augmentation de 3,4% par rapport à l’exercice précédent. La valeur globale de ces ordres a augmenté de 7,51%, passant de 4.222 milliards de DH en 2013 à 4.539 milliards en 2014.

Ces statistiques font ressortir une évolution contrastée des ordres de virement interbancaires et des ordres de la clientèle, selon le rapport. Les virements interbancaires qui restent prépondérants avec près de 60% du volume global des ordres de paiement réglés par le système ont, en effet, reculé de près de 1% en 2014. Cependant, leur valeur a enregistré une hausse de 7,7% avec 3.147 milliards de DH en 2014, au lieu de 2.923 milliards de DH en 2013.

Par contre, les virements pour compte de la clientèle, restant sur leur trend haussier, ont progressé de plus de 10%, passant de 63.654 en 2013 à 70.317 en 2014. La valeur globale de ces ordres a également augmenté de plus de 7%, passant de 1.299 milliards de DH en 2013 à 1.391 milliards de DH en 2014. En ce qui concerne le règlement des soldes du Système interbancaire marocain de télécompensation (SIMT), leur total déversé par le SIMT dans le SRBM s’est élevé à 450 milliards de DH, en hausse de 1,28%.

Pour le montant global des soldes déversés par le Centre monétaire interbancaire dans le SRBM, il s’est élevé à plus de 12 milliards en 2014, en hausse de plus de 12%. S’agissant de la valeur consolidée des ordres issus des filières de Maroclear et réglés dans le SRBM, elle s’est établie à 10.281 milliards en 2014, en augmentation de plus de 7,4% par rapport à 2013. Cette évolution provient principalement de l’augmentation, en nombre et en valeur, des opérations traitées au niveau de la filière Repo. 

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