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Le gouvernement exclut toute nouvelle hausse salariale

Deux fronts syndicaux en veulent au gouvernement dans le cadre d’un climat social tendu. Le premier, composé de l’UMT, la CDT et de la FDT (courant Azzouzi), a décidé de boycotter les festivités du premier mai en guise de protestation. Le second (UGTM, FDT et ODT) saisit l’occasion pour dénoncer «la politique impopulaire du gouvernement».

Le gouvernement exclut toute nouvelle hausse salariale
Le front UMT-CDT-FDT prépare différentes actions militantes tout au long du mois de mai.

Les travailleurs attendent, chaque année, le premier mai pour célébrer la fête des Travailleurs et mettre en avant leurs revendications. Cette année, ces festivités seront boycottées, du moins par les travailleurs syndiqués au sein de l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT, courant Abderrahman Azouzi). En effet, ainsi que nous l’annoncions sur ces colonnes hier, les trois syndicats, en guise de protestation, ont décidé de ne pas prendre part aux festivités de ce premier mai. Ce qui est une première dans les annales de la vie syndicale marocaine, puisque depuis 60 ans les syndicats ont toujours célébré et organisé des festivités au profit des travailleurs à cette occasion.

Lors d’une conférence de presse, organisée hier à Casablanca – le même jour où se tenait à Rabat une conférence de presse organisée par le ministre l’Emploi et des affaires sociales à l'occasion de la fête du Travail –, les trois syndicats affirment qu’ils vont dénoncer, à travers ce boycott et d’autres actions à venir, l’absence de dialogue social. Par ailleurs, si le fait de boycotter ces festivités constitue une première, c’est également une première que trois autres syndicats annoncent l’organisation, en commun, des festivités de ce premier mai 2015. Il s’agit de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la FDT (courant Fatihi) et l’Organisation démocratique du travail (ODT), qui ont choisi le slogan «une unité syndicale face à la politique gouvernementale impopulaire» pour dénoncer, eux aussi, l’absence de dialogue sociale.

Ainsi, les deux fronts syndicaux en veulent au gouvernement, mais agissent séparément et selon des visions différentes (même s’ils prétendent tous agir pour l’unité syndicale).
Le front UMT-CDT-FDT dit avoir pris la décision de boycotter les festivités du premier mai tout en annonçant la préparation de différentes actions militantes tout au long du mois de mai contre le gouvernement. Lors de la conférence de presse d’hier, les trois syndicats disent avoir remis, le 2 avril, un mémorandum au Chef du gouvernement souhaitant son intervention pour sortir le dialogue social de la crise dans laquelle il se trouve aujourd’hui. «Mais, jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons reçu aucune réponse de sa part. Nous ne pouvons donc pas célébrer cette fête alors que les conditions de travail des salariés marocains se trouvent menacées», ont souligné les leaders des trois syndicats, Miloudi Moukharik, Noubir Amaoui et Abderahman Azouzi. À l’évidence, la tension sociale est palpable et la température ne risque pas de retomber de sitôt, puisque l’opération électorale relative aux élections professionnelles a démarré hier. En effet, à partir du 29 avril, les entreprises sont astreintes à afficher les listes des employés dans le cadre de l’opération électorale des représentants des salariés).

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