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À propos de la conférence de Nairobi

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Dans son discours d'ouverture, M. Kenyatta a souligné que l'établissement d'un fort système commercial multilatéral basé sur des règles est important pour relancer la croissance et la prospérité. «Il existe un consensus global sur le besoin de résoudre les grandes crises mondiales comme la pauvreté, l'insécurité et l'inégalité en augmentant le commerce», a expliqué M. Kenyatta. «J'appelle les équipes négociatrices à atteindre un compromis réciproquement acceptable dans les domaines comme les subventions dans le secteur agricole et les barrières non tarifaires», a déclaré M. Kenyatta aux ministres du Commerce, ajoutant que les pays africains souhaitent faire partie intégrante d'un régime commercial mondial qui soit juste, inclusif et écologique.

Le Président kényan a également appelé l’OMC à poursuivre «L’intégration des pays moins développés et des nouveaux membres dans le régime du commerce mondial». Il a rappelé que l'Afrique avait «la responsabilité première de l'industrialisation» du continent et devait «approfondir et poursuivre les réformes économiques, juridiques, institutionnelles et structurelles».
Mais «nous avons, nous tous membres de l'OMC, aussi des responsabilités», a-t-il poursuivi. «Les règles commerciales dans l'agriculture doivent être plus équitables», a-t-il estimé, soulignant que «les aides nationales qui faussent le commerce nuisent à l'agriculture et à l'industrie africaines». Il a dénoncé «l'escalade des droits de douane et les pics tarifaires» ainsi que les «moyens commerciaux défensifs» qui «entravent les économies africaines produisant de manière compétitive». «Les normes ne doivent pas être la prochaine frontière du protectionnisme».

UHURU KENYATTA, Président du Kenya.

L’engagement des pays africains à l’OMC a été essentiel pour obtenir des résultats en matière de développement. Le «paquet de Bali» approuvé en 2013 en est un bon exemple. Les pays africains ont joué un rôle crucial dans les négociations ayant abouti à cet ensemble de mesures qui, nul ne s’en étonnera, a produit d’excellents résultats pour la région. On y trouve des mesures sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, une série de décisions sur les questions relatives aux PMA (y compris sur le coton) et l’Accord sur la facilitation des échanges.
Cet accord sera d’une aide considérable et il pourrait jouer un rôle important dans la facilitation de l’intégration économique en Afrique. En rationalisant et en standardisant les formalités à la frontière et les formalités douanières, l’Accord contribuera à réduire de façon spectaculaire les coûts associés aux échanges commerciaux – de plus de 16% dans les pays en développement. C’est particulièrement vrai pour l’Afrique où le coût des formalités douanières tend à être très élevé (environ 30% plus élevé que la moyenne mondiale, selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique). L’Accord sur la facilitation des échanges pourrait avoir un impact bien plus large encore – notamment parce qu’il prévoit un appui sur le terrain à sa mise en œuvre.Roberto Azevedo, directeur général de l'OMC, a déclaré que le multilatéralisme soutient les efforts visant à résoudre les problèmes mondiaux comme la pauvreté, l'inégalité et la dégradation de l'environnement.
«Grâce à l'esprit ravivé du multilatéralisme, nous avons désormais un accord climatique qui nous a inspiré l'accélération des négociations conduisant à un accord qui valorise le commerce international». Notre travail ne s’achèvera pas à Nairobi. Nous devrons aussi débattre de l’orientation à donner à notre action future, notamment concernant l’avenir des négociations du «Cycle de développement de Doha», a ajouté M. Azevedo.

ROBERTO AZEVEDO, Directeur Général de l’OMC

La Présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a pris la parole pour déclarer que la conférence ministérielle de l'OMC a apporté une opportunité en or à la communauté internationale, lui permettant de relancer les négociations commerciales qui stagnaient : «Nous avons hâte de voir l'adoption d'une déclaration de Nairobi qui fixe la marche à suivre du commerce multilatéral. Les résultats de ce sommet historique devraient se concentrer sur les moyens d'encourager le commerce mondial et d'atteindre la prospérité», a-t-elle ajouté.

ELLEN JOHNSON SIRLEAF, Président du Liberia

«L’équilibre mondial a changé en 20 ans. Il faut moderniser l’architecture de l’OMC. En ajoutant des thèmes d’actualité à son mandat», souligne la ministre kényane des Affaires étrangères. Et la représentante du plus jeune et plus dynamique continent de la planète d’asséner : «Nous dépensons d’importantes ressources pour maintenir une présence à Genève, sans retour sur investissement satisfaisant. Nous perdons patience.»
AMINA MOHAMED,
Ministre kenyan des affaires étrangères
«Soyons honnêtes, Doha n’est autre qu’un cul-de-sac», affirme Michael Froman, représentant au commerce des États-Unis. Sous sa plume, dans les colonnes du «Financial Times» de dimanche dernier, le haut dignitaire américain enfonçait le clou : «Il est temps de regarder, penser et agir au-delà. Cette semaine doit marquer la fin d’une ère.»

MICHAEL FROMAN Représentant du Commerce des USA

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