Michele Ferrero, l’inventeur du Nutella est mort, ce week-end, à Monaco, à 89 ans. «J'ai appris avec émotion la nouvelle de la disparition de Michele Ferrero, un vrai entrepreneur, connu et apprécié en Italie et à l'étranger», a écrit le Président de la République italienne, Sergio Mattarella, dans un communiqué. Ferrero avait hérité de son père pâtissier une petite entreprise et la recette d'une «supercrema» à base de noisettes et de cacao, qu'il a rebaptisée en 1964 «Nutella» et sur laquelle il a bâti un empire.
«Le groupe Ferrero (Kinder, Ferrero Rocher, Mon Chéri) compte aujourd'hui plus de 22.000 salariés à travers le monde et réalise un chiffre d'affaires annuel de plus de 8 milliards d'euro», explique l’AFP. «La» Nutella - comme disent les Italiens - y participe pour 1,7 milliard d'euros. Ses 11 usines à travers le monde en produisent chaque année 365.000 tonnes, au grand dam des diététiciens. D’après le magazine «Forbes», la famille Ferrero est à la tête des plus grandes fortunes d'Italie, avec un patrimoine évalué à 14,9 milliards d'euros.
Selon «Les Échos.fr», c’est une page plus que symbolique du capitalisme familial italien qui se tourne aujourd’hui. A priori, l’avenir de l’empire familial, basé à Alba (Piémont) et au Luxembourg, reste solidement assuré entre les mains du petit-fils du fondateur, Giovanni Ferrero. «Michele Ferrero avait cédé la présidence du groupe en 2011 à son fils Giovanni, âgé aujourd'hui de 50 ans, juste après la mort de son aîné, Pietro, qui avait succombé à un infarctus en Afrique du Sud à l'âge de 47 ans», indique «Le Monde». «Nul doute que ses grands rivaux Nestlé et Cadbury, qui ont déjà vainement frappé, à plusieurs reprises, à la porte de Michele Ferrero, par le passé, vont regarder de près l’évolution de l’empire piémontais fondé en 1946», soutient, pour sa part, «Les Échos».
