Sa passion : la peinture et le milieu associatif. Sa devise : la créativité et le sérieux. Et son terrain de jeu : la toile. Il s’agit d’une plasticienne dont la fertilité intellectuelle se reflète dans la production picturale. Cette expérience, Khadija Bent Ahmed l’a partagée un peu partout, au Maroc comme à l’étranger, à travers plusieurs expositions et rencontres d’art.
Et c’est cette même quête renouvelée de styles, de couleurs, de formes et de lumières que l’artiste-peintre a décidé d’exposer à la médiathèque de la Fondation Mosquée Hassan II de Casablanca dans le cadre d’une exposition collective intitulée «Regards au féminin» à côté d’une trentaine d’autres plasticiennes marocaines et étrangères. Furtive, incisive et juste, la touche de Khadija Ben Ahmed nous introduit directement dans son univers pictographique où elle donne libre cours à sa sensibilité.
Son travail fait preuve d’une conception faite d'exigence et d'honnêteté foncière, mais aussi d'instinct immédiat, de rêve, de poésie et de fantaisie. Et ces aspects s'harmonisent pour s'incarner littéralement dans la matière, le pigment, le trait et la lumière. Pour elle, peindre est une nécessité. Elle a choisi ce mode d'expression par sensation. Et surtout par conviction. Fidèle à sa passion créative, l’artiste, formée aux cours de peinture dispensés par la Mission française et l'atelier Artec, dans lequel elle sera l'élève du maître Jacques Alerini, cultive des rapports transversaux avec l'espace vécu. Tantôt fascinée par les dessins et formes en transe, tantôt éblouie par le langage fascinant des couleurs et des symboles, elle révèle une palette diversifiée d’œuvres inspirées de fragments et de symbolisme, plus gestuelles et moins formelles. Le tout dans un rendu visuel attrayant où la vie est toujours présente. De quoi ravir les amateurs de l’art contemporain marocain.
D'autant plus qu’il s’agit d’une artiste charismatique, une figure éprise d’art et de liberté. Une artiste qui, après plusieurs années investies dans le travail social et le milieu associatif, retrouve ces premières amours : la peinture. D’où la fantaisie qui caractérise sa liberté d’expression, quasiment lyrique. Pictographies finement tracées, productions plus libres reposant sur l’emploi de signes, de symboles, de motifs géométriques riches en termes de plasticité et de picturalité. Une synthèse d'expressions aussi proches que lointaines qu’il convient d’apprécier avec douceur.