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Une attaque terroriste «ignoble» a frappé, mercredi, le musée du Bardo à Tunis, faisant plusieurs morts et blessés parmi les touristes étrangers et les citoyens tunisiens. Selon un dernier bilan annoncé vers 21 heures hier, le Premier ministre, Habib Essid, a revu à la baisse le bilan précédent faisant état de vingt-deux tués. Parlant à la télévision nationale «d'une situation définitive», il a listé «17 tués parmi les touristes (...) quatre Italiens, un Français, deux Colombiens, cinq Japonais, un Polonais, un Australien, une Espagnole». On ignorait la nationalité des deux derniers touristes morts.
Outre les 17 touristes, deux Tunisiens, un policier et un chauffeur de bus sont morts selon M. Essid. Un précédent bilan du ministère de l'Intérieur faisait état de 22 morts, dont 20 touristes. Deux assaillants ont par ailleurs été tués. Les assaillants avaient abattu sept touristes étrangers et un Tunisien, avant de se réfugier à l'intérieur du musée et de prendre des visiteurs en otages, selon un bilan fourni par le porte-parole du ministère de l'Intérieur. «Une attaque terroriste (a visé) le musée du Bardo», a affirmé le porte-parole du ministère Mohamed Ali Aroui sur la radio Mosaïque FM, en évoquant «deux éléments terroristes ou plus, armés de Kalachnikov».
Un responsable gouvernemental a parlé de deux activistes encerclés par les forces de sécurité à l'intérieur du musée. Après les tirs d'armes à feu entendus dans le bâtiment du Parlement, la police, arrivée en nombre sur les lieux, s'est employée à faire évacuer le bâtiment, a indiqué à Reuters un témoin se trouvant près du Parlement. Les travaux des commissions parlementaires ont été suspendus après les tirs et les députés ont reçu l'ordre de se rassembler dans le hall de l'Assemblée, a dit à l'AFP Monia Brahim, élue du parti islamiste Ennahda.
Libération des otages
Les forces tunisiennes ont libéré la totalité des otages que retenaient des assaillants au musée national du Bardo à Tunis, et l'opération de sauvetage est terminée, a annoncé un responsable tunisien. Auparavant, le ministère des Affaires étrangères italien avait confirmé la présence d'otages italiens dans l'enceinte du musée, selon l'AFP. Peu avant, Mohamed Ali Aroui, le porte-parole du ministère de l'Intérieur tunisien, a confirmé à Shems FM que c'était bien le Musée national du Bardo qui avait fait l'objet d'une attaque terroriste. Les «éléments armés» ont tenté par la suite de se diriger vers le Parlement, selon le député Mohammed Troudi, interrogé par la radio Mosaïque FM, M. Aroui a affirmé qu'il y a eu un blessé qui a été transporté à l'un des hôpitaux de la capitale ajoutant que deux terroristes sont actuellement encerclés dans le musée par la BAT.
