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Sur fond d'un bénéfice net triplé en 2014 sur un an à environ 2 milliards d’euros, Renault annonce le recrutement de 1.000 CDI en France en 2015. Voilà qui devrait calmer les détracteurs de la délocalisation. Cette décision, dévoilée hier 12 février, est jugée en ligne avec l’engagement pris lors de la signature, le 13 mars 2013, du «Contrat pour une nouvelle dynamique de croissance et de développement social de Renault en France», celui de procéder à des recrutements. «Grâce aux effets enregistrés depuis la signature de l’accord de compétitivité, ainsi qu’à un niveau d’activité prometteur, Renault prépare l’avenir en renforçant ses ressources humaines», soulignent les responsables du constructeur automobile français dans un communiqué. Selon eux, la campagne de recrutements sera centrée sur des métiers ciblés, liés aux projets industriels et défis technologiques des prochaines années en France : véhicule autonome et connecté, énergies alternatives... Les recrutements 2015 auront lieu pour moitié dans les usines, et pour l’autre moitié dans les autres fonctions en particulier à l’ingénierie. Ils porteront sur toutes les catégories professionnelles (ouvriers, techniciens, ingénieurs et cadres) et s’adresseront aussi bien à de jeunes diplômés qu’à des profils expérimentés.
Le groupe Renault se fixe également pour objectif de recruter un nombre significatif de femmes, en ligne avec son engagement en faveur de la mixité. «Ces embauches vont nous permettre de bénéficier de toutes les compétences spécifiques nécessaires pour répondre aux enjeux de demain, en particulier dans le domaine des innovations technologiques. Ces recrutements sont une bonne nouvelle pour Renault en France. Ils montrent que nos efforts en matière de compétitivité portent leurs fruits», a déclaré à cette occasion Carlos Ghosn, président-directeur général du groupe Renault. De plus, l’entreprise maintiendra ses efforts en matière d’emploi des seniors conformément à l’accord en faveur de «la promotion de l’emploi des jeunes et des seniors et la solidarité entre les générations», signé en décembre 2013 et poursuivra sa politique «volontariste» de professionnalisation des jeunes, avec 1.000 nouveaux contrats d’apprentissage en 2015. Rappelons que depuis que le constructeur automobile Renault a implanté son usine à Tanger, en annonçant 6.000 emplois à créer, les syndicats et politiques en France n’ont cessé de dénoncer cette «délocalisation».
Depuis, les organisations syndicales sont entrées dans un processus de dialogue pour retrouver une nouvelle dynamique de croissance en France. À l’issue de ces négociations, Renault s’est engagé à produire un minimum de 710.000 véhicules en France à l'horizon 2016, contre un peu plus de 530.000 en 2012, ce qui portera le taux d’utilisation global des sites français à plus de 85% et assurera une visibilité sur l’ensemble de leur activité au-delà de 2016, voire de 2020. Un tel niveau d’activité bénéficiera également à tous les sites de mécanique français, qui assurent la production des éléments de liaisons au sol, moteurs et boîtes de vitesses pour équiper les véhicules, ainsi qu’aux établissements logistiques. Dans l’Accord Renault, l’entreprise s’est également engagée à préserver tous les sites industriels français ainsi que les fonctions de l’ingénierie, du commerce et du tertiaire en France.
