L'accentuation des changements climatiques freine la lutte contre la pauvreté, d’après une publication récente de la Banque mondiale. Selon cette institution dont les actions sont principalement orientées vers les pays en voie de développement, le réchauffement climatique risquerait d'aggraver la pauvreté dans le monde, en asséchant les récoltes agricoles et en menaçant la sécurité alimentaire de millions de personnes. «Avec l’aggravation de l’incidence des risques climatiques, il devient plus difficile de s’extraire de la pauvreté», note la Banque mondiale. Des experts du Groupe de la Banque mondiale, spécialistes de ces deux domaines, travaillent actuellement avec des chercheurs du monde entier à l’élaboration de lignes directrices et de recommandations sur les politiques publiques possibles.
Au Maroc, les oasis, dont la dégradation est un facteur essentiel de la pauvreté des populations locales, sont aussi touchées par le changement climatique. Selon un rapport du ministère chargé de l’Eau et de l’environnement et du PNUD (Programmes des Nations unies pour le développement), le Maroc subit des sécheresses de plus en plus récurrentes et sévères conjuguées à une demande en eau de plus en plus croissante. «Le Maroc a connu plus d’une quarantaine d’années de sécheresse de toute nature accompagnées de variations de température excessives qui ont marqué le siècle passé. Rien que durant la période allant de 1980 à 2000, deux sécheresses de 4 années et une de 3 années consécutives ont eu lieu et ont marqué sa productivité agricole caractérisée par la chute de plus de 50% des rendements», développe le rapport.
