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La 9e édition d’Awaln’art a démarré le 17 avril à Casablanca. Ce festival d'art en espace public s’est ouvert avec le spectacle «Incognito». Plusieurs fans de la danse contemporaine et des curieux à la recherche de la bonne ambiance se sont réunis sur le parvis de la Cathédrale du Sacré Cœur au niveau du boulevard Rachidi pour découvrir la performance de Lali Ayguadé.
La chorégraphe espagnole a invité le public à une belle performance interprétée par les danseurs Inés Massoni et Nicolas Ricchini sur une musique de Bachar Mar-Khalifé (Ya Nas). Ce duo est axé sur le corps dans sa virtuosité et son abstraction.
La chorégraphie qui a émerveillé le public casablancais nous rappelle que même si on est des êtres conscients et intelligents il y a des choses qu’on ne peut pas expliquer. Les mouvements des deux danseurs ainsi que la musique a invité les spectateurs à réfléchir sur le système qui nous entoure : «Nous sommes un système très complexe et parfois les émotions sont en conflit avec le système.
Derrière le merveilleux aspect humain se trouve l’univers caché d’un ensemble interconnecté. Nous avons un cerveau fait du matériel le plus complexe et qui a découvert l’univers. Nous sommes comme ça : nous apprenons, nous agissons de façon automatique et nous n’avons plus besoin de réfléchir. Mais les émotions sont là, tout le temps».
Le concept de la performance peut paraitre aussi complexe que le message qu’elle veut transmettre, mais les mouvements des danseurs et la chorégraphie dessinée et dirigée par Lali Ayguadé ont été assez expressifs pour séduire le public. Dans cette «création», le concret et l’abstrait se mêlent harmonieusement. Avec cette performance, on ne voit pas simplement un spectacle de danse, mais on vit tout un processus de création qui traite l’énigme du fonctionnement du corps humain, les manières de communication, la liberté, l’ouverture d’esprit…
Dans «Incognito», on découvre des techniques de danse impressionnantes, mais surtout un scénario captivant. La musique de Bachar Mar-Khalifé a aussi chanté un hymne à la liberté anarchiste. Il faut dire que toutes les composantes de cette représentation artistique invitent à la réflexion et l’acceptation de l’autre.
