Plusieurs centres de santé fonctionnent encore selon un système archaïque ne convenant plus aux exigences actuelles. «Les problèmes majeurs résident dans la désorganisation, l’absence d’une bonne gestion et la procédure de distribution de médicaments qui laisse beaucoup à désirer. À cela s’ajoute l'indifférence d'une partie du personnel médical et paramédical vis-à-vis de certains patients», commente une Casablancaise à propos du dispensaire de son quartier.
Les problèmes sont nombreux et la situation exige un travail de restructuration et une nouvelle politique de gestion. Selon Rachid Moulki, délégué régional du ministère de la Santé au niveau du Grand Casablanca, cette situation ne passe pas inaperçue pour le ministère de tutelle qui lui accorde un intérêt particulier.
Et afin de remédier à tous les maux dont souffre le secteur de la santé, le ministère opte désormais pour une nouvelle stratégie. Celle-ci consiste en l'établissement d'une carte sanitaire sur le plan géographique et de la densité, tant au niveau de la métropole qu'au niveau national, ainsi que le recensement des populations et la définition des besoins logistiques. Cette réforme comprend aussi le service régional de l'offre des soins (SROS), à travers une planification stricte selon les normes afin d’améliorer les prestations au niveau des dispensaires et des centres de santé. «Cette stratégie permettra d’assurer une meilleure qualité des prestations médicales et paramédicales dans les centres de santé, sachant que le problème des ressources humaines est handicapant dans notre secteur», indique Rachid Moulki. Et d’ajouter : «Il est aussi à noter la perspective d’équiper les centres de santé en matériel de soin moderne et nécessaire pour une médecine de base dans les règles de l’art. De même, les centres de santé seront dotés d'équipement informatique pour répertorier les patients du quartier selon leur maladie, leur sexe et leur âge. L’objectif est de disposer de l'historique de chaque patient et des informations nécessaires afin de pouvoir intervenir rapidement et efficacement en cas d’urgence».
En somme, le dispensaire est voué à devenir, dans le futur, un petit hôpital de quartier bien structuré et organisé, à l'instar de plusieurs pays avancés dans le domaine de la santé.
