Le bras de fer entre l’opposition et le chef de gouvernement se poursuit. En témoignent les échanges verbaux entre les deux parties hier lors de la séance de questions de politique générale qui a été levée moins d’une heure après son ouverture. Visiblement, le président de la Chambre des représentants n’a pas réussi à apaiser les esprits, car les travaux n’ont pas repris. Il s’agit d’une première ! Les parlementaires devaient interpeller Abdelilah Benkirane sur des dossiers épineux. Au moment où la majorité a opté pour une seule question centrale qui tient à cœur à l’exécutif (règlement de la dette publique et rétablissement des équilibres macro-économiques), l’opposition voulait interroger Benkirane sur plusieurs questions, dont le «piétinement» du dialogue social, le chômage des jeunes diplômés, le logement, la réforme des retraites…
Finalement, le Chef de l’exécutif n’a répondu qu’à la première question portant sur la dette publique. L’opposition et la majorité s’échangent les accusations sur la responsabilité de la suspension de la séance dédiée à la politique générale. Alors que certains évoquent la violation du règlement intérieur de la Chambre des représentants, d’autres pointent du doigt l’attitude du Chef de gouvernement qui n’accepte pas «la différence des points de vue». La qualité du discours politique est encore une fois remise sur le tapis.
