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La croissance devrait davantage se ralentir

La Chine voit sa croissance se ralentir. Manque d'élan du crédit, chute de l'immobilier et faiblesse de la demande globale, autant d’indicateurs sur la poursuite du ralentissement de la croissance de la Chine. Cette croissance devrait être de 7% en 2015 et s’établir à 6,8% en 2016.

La croissance devrait davantage se ralentir
Le secteur de l’immobilier chinois est marqué par une suroffre et un surinvestissement.

Lors d’une enquête menée par l’agence de presse Reuters auprès d’une quarantaine d’économistes, dont les résultats officiels seront publiés aujourd’hui, la croissance économique de la Chine au quatrième trimestre 2014 ressort à 7,2% en rythme annuel. C’est le chiffre le plus faible depuis le ralentissement de l'activité qui avait suivi la crise financière de 2008. Et la Chine devrait voir sa croissance maintenir son ralentissement. La croissance de son produit intérieur brut devrait s'établir à 7% en 2015 et baisser à 6,8% en 2016, selon Reuters. Principales raisons de ce ralentissement selon l’agence de presse : le manque d'élan du crédit, la chute de l'immobilier et la faiblesse de la demande globale. En effet, si l'économie chinoise traverse son ralentissement le plus marqué depuis plusieurs décennies, c’est en partie en raison de la volonté des autorités de rééquilibrer le modèle de croissance en faveur de la demande intérieure et au détriment de l'investissement et de l'export.

Pour sa part, le marché immobilier est en chute. D’une part, ce secteur est marqué par une suroffre. De l’autre, la politique de facilitation de crédits adoptée par l’État mise en place pour atténuer les effets de la crise financière a fini par créer une situation de surinvestissement dans le secteur. «Même en prenant en compte la poursuite de l'investissement public et les retombées positives de la baisse des prix du pétrole, le fléchissement de l'activité dans le secteur immobilier et les efforts pour maîtriser le crédit soulignent le risque d'une croissance encore plus faible», prévient Sacha Tihanyi, économiste chez Scotia Bank.

Pour les économistes interrogés par Reuters, l'assouplissement monétaire par la Banque populaire de Chine (PBoC) devrait se poursuivre jusqu'en octobre afin de soutenir le crédit bancaire. La PBoC avait réduit son principal taux directeur à 5,6% à la fin de l'année dernière et pourrait l'abaisser à 5,4% au cours du deuxième trimestre 2015, estiment les économistes interrogés. Dans les autres secteurs, malgré cette baisse, les banques chinoises se sont montrées particulièrement prudentes, principalement à cause de la hausse du taux d'endettement des entreprises et des crédits douteux. C’est pourquoi la croissance du crédit est elle aussi au-dessous des attentes. Pour leur part, les flux d'investissement directs en Chine, baromètre de la confiance des investisseurs internationaux dans le pays, n'ont progressé que de 1,7% l'année dernière contre une hausse de 5,3% en 2013. 

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