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Classes surpeuplées : le ministère table sur le redéploiement des sureffectifs des enseignants

En cette rentrée scolaire, certaines classes sont «bondées», avec 60, voire 70 élèves. Le chiffre peut paraitre considérable. Mais c’est le ministre de l’Éducation nationale en personne qui l’a récemment confirmée lors d’un point de presse. Pour résoudre le problème de la saturation des classes, le ministère de tutelle mise sur le redéploiement des sureffectifs des enseignants.

Classes surpeuplées : le ministère table sur le redéploiement des sureffectifs des enseignants
Les conditions d'apprentissage sont déterminantes pour une scolarité réussie.

Les années scolaires se suivent et se ressemblent. Certains obstacles, freinant l’amélioration de la qualité de l’enseignement public, demeurent posés avec acuité depuis des années, à commencer par la saturation des classes. Comment peut-on garantir les conditions d’un enseignement de qualité dans une classe «bondée» de 60, voire 70 élèves dans certains établissements ? Le chiffre peut paraitre faramineux. Mais c’est le ministre de l’Éducation nationale en personne qui l’a récemment confirmée lors d’un point de presse tenu à l’occasion de la rentrée scolaire.

Rachid Belmokhtar explique ce fléau – qui reste selon lui limité – par plusieurs facteurs, à commencer par le manque de ressources humaines suffisantes en raison, d’une part, des départs à la retraite et, d’autre part, des postes budgétaires limités. Lors de cette année scolaire, on constate une baisse de 0,9% des enseignants du primaire par rapport à l’année précédente, alors que le nombre des élèves s’est accru de 2,5%.

Chaque année, lors de la préparation de la loi de Finances, chaque département ministériel essaie de défendre ses besoins en termes de budget et de postes budgétaires dans le cadre des réunions d’arbitrage. Il s’avère ainsi difficile de combler le déficit dans le secteur de l’enseignement. Pour résoudre un tant soit peu cette problématique et anticiper l’avenir, le gouvernement tend à former un nombre suffisant d’enseignants, sans pour autant que la formation soit liée au recrutement et aux postes budgétaires.

Outre les ressources humaines, le facteur démographique participe amplement à la saturation des classes, selon le ministre de l’Éducation nationale. «Le déplacement en masse de la population du milieu rural vers le milieu urbain engendre la saturation des classes dans certaines villes comme Casablanca et Fès», précise le responsable gouvernement. À cela s’ajoutent des facteurs conjoncturels. Cette année, les inondations dans le Sud, qui ont détruit l’infrastructure, peuvent être considérées comme une cause principale dans la surcharge de certaines classes.

Au niveau de l’enseignement secondaire qualifiant, la saturation de certains établissements est due au «retour des élèves du privé vers l’enseignement public, en raison de la qualité de l’enseignement dispensé dans certains lycées comme Moulay Youssef», souligne M. Belmokhtar. Celui-ci avoue, par ailleurs, que dans certains cas de saturation des classes, les causes restent encore inconnues.

Pour remédier à cette situation, le ministère compte sur le redéploiement des 7.000 enseignants en sureffectifs. Pour le ministère de l’Éducation nationale, les mutations dans le cadre de la gestion des sureffectifs et du manque d'enseignants sont considérées comme une «nécessité de service». Rachid Belmokhtar est on ne peut plus catégorique sur cette question : chaque enseignant doit travailler pour garantir le droit des élèves. Le responsable gouvernemental s’engage, par ailleurs, à supprimer les classes «multiniveaux» qui sont pointées du doigt par les enseignants. La mesure consistant à redéployer les sureffectifs des enseignants ne permettra pas, à elle seule, de résoudre totalement le problème du surpeuplement des classes. L’amélioration de l’infrastructure scolaire et le recrutement de nouveaux enseignants s’avèrent une nécessité.

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