Guitare au poing, Keziah Jones, ce personnage engagé, a foulé la scène de l’Hippodrome Casa-Anfa à vif et à merveille. Lors de ce concert de clôture du Festival Jazzablanca, jeudi soir, le performeur au fameux blufunk était dans son élément. Tant mieux pour les nombreux mélomanes qui ont assisté à ce live show d’exception. Il leur a conté, à travers sa musique puissante et énergétique, Afrique ardente et contemporaine. Ce libre penseur et poète inclassable a, bel et bien, marqué son retour au Festival Jazzablanca, six ans après sa prestation époustouflante lors de la quatrième édition de ce rendez-vous. Cette fois-ci, ce sont les titres de son dernier album «Captain Rugged» que le public a pu découvrir en live.
Quel plaisir ! À l'image de ce concert de clôture avec le roi du blufunk, les mélomanes ont eu droit à des shows inédits avec les grands noms du jazz. Du guitariste américain Raul Midón au batteur le plus original de la planète, Tony Allen, en passant par le hobo Charlie Winston (USA), le maître enchanteur de l'oud Anouar Brahem (Tunisie) et la saxophoniste néerlandaise Candy Dulfer… l’ambiance était au rendez-vous. C’est d’ailleurs la gageure de ce festival créé pour et par le jazz : donner à voir et à apprécier la musique auprès de sa vérité. Coloré, gai et convivial, l’évènement a bien fêté son dixième anniversaire du 18 au 23 avril. Rendez-vous l’année prochaine pour davantage de détente et de convivialité pour une onzième édition de Jazzablanca.
