Au cours de cette soirée finale, l'assistance fut d'emblée bien servie avec la prestation d'une chanteuse dont la notoriété s'impose depuis quelques années dans le monde de la chanson arabe. Il s'agit en l'occurrence de la célèbre Diana Haddad qui a, dès son entrée sur la scène Place Al Amal, enflammé l'immense foule avec ses célèbres tubes comme «Saken», «Lagetek» ou encore «Mas and Louly». «Je monte comme si je montais pour la première fois sur scène», a-t-elle confié au public, exprimant à l'occasion son «amour» pour le Maroc et les Marocains. Vêtue d'un Caftan, la «princesse» de la chanson arabe a, durant une heure et demie, livré un spectacle époustouflant de chansons sentimentales auxquelles elle a insufflé des airs populaires libanais où sont mis en valeur les percussions et les instruments à vent. Elle termine sa prestation avec la chanson «La Fiesta», permettant à ses admirateurs de rêver avec sa voix suave dans une ambiance de fête. La chanteuse libanaise provoque un grand enthousiasme dans le monde arabe dès la sortie de son premier album «Saken» en 1996. Depuis, elle ne cesse de se renouveler et de proposer un large registre allant de musiques rythmées et entrainantes à des mélodies plus douces.
Prenant le relais, la chanteuse de musique populaire Zina Daoudia, marque son entrée sur scène avec les fameuses chansons «Neta Waaer Wzaaer» et «Ya Khti Ghir Gari Gari». Connue pour sa forte présence et sa voix puissante et envoutante, Daoudia a enflammé le public du festival Timitar en faisant vibrer et danser femmes, hommes, enfants, jeunes et moins jeunes. Le concert donné, lors de cette dernière soirée, a tenu toutes ses promesses au vu de la grande affluence des amateurs de la musique chaâbi, charmés par la voix envoutante de cette artiste qui a réussi à se tailler une solide place dans la chanson marocaine populaire. La vedette a terminé la soirée avec son dernier single «Saki» vu plusieurs millions de fois sur YouTube au grand plaisir de l'assistance qui répétait en chœur cette chanson. L'artiste Daoudia est devenue en quelques années une référence dans le monde de la chanson chaâbi. Son répertoire riche fascine ses fans. Forte de caractère, elle s'initia au violon qu'elle joue remarquablement lors de ses prestations.
La soirée finale, rehaussée par la présence du ministre de l'Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, et le wali de la région Souss-Massa-Draâ, gouverneur de la préfecture d'Agadir, Mohamed El Yazid Zellou, a été marquée par d'autres prestations hautes en notes et en couleurs dédiées à la chanson amazighe, animées par le groupe Ahwach Imintanoute et l'ensemble Aït Laati. Tout au long du festival, Agadir a vibré aux rythmes de la musique amazighe et mondiale. La douzième édition a ainsi donné l'occasion à la région du Souss de faire rayonner les richesses et le patrimoine de la culture amazighe et d'accueillir les musiques des quatre coins du monde en mettant à l'honneur les valeurs d'ouverture, de partage et de respect des différences. Classé en 2014 parmi les 25 meilleurs festivals internationaux du monde par le prestigieux magazine anglais «Songlines», le festival Timitar se veut un melting-pot où se mêlent cultures et traditions par le lien musical universel.
