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Comment «gérer» son supérieur hiérarchique

La relation entre un collaborateur et son supérieur hiérarchique n'est jamais un long fleuve tranquille. Il lui arrive assez souvent de ne pas partager le point de vue de son boss et ce désaccord peut déboucher sur un différend. Comment alors gérer cette situation et éviter qu'elle ne dégénère ? La réponse avec Jihane Benslimane, directrice du pôle Formation & Conseil chez SMC Consulting.

Comment «gérer» son supérieur hiérarchique

Éco-Conseil : Il arrive que la relation avec le supérieur hiérarchique passe par des périodes de tensions. Quelle attitude adopter dans une telle situation ?
Jihane Benslimane : De nos jours, les entreprises qui se démarquent sont celles qui savent entretenir de bonnes relations de travail entre leurs collaborateurs. À défaut, des situations conflictuelles peuvent engendrer des coûts importants pour les entreprises, car elles ont un impact négatif sur la performance, l’absentéisme et la productivité. Il est plus avantageux pour les entreprises de décider d’une imminence proactive et d’entretenir de bonnes relations de travail au quotidien au lieu d’attendre de résoudre les conflits lorsqu’ils se produisent. Les points clés à optimiser pour une atmosphère de travail saine et harmonieuse sont : la transparence, la communication efficace, la connaissance des besoins des collaborateurs et la volonté de tous de coopérer.
Pour mettre en application ces différents points, il est essentiel d’écouter son supérieur activement, de comprendre quels sont les arguments touchant sa sensibilité, les particularités de sa personnalité et comment il classe ses priorités. Toutefois, malgré la bonne foi, il arrive que des conflits surviennent. Dans ces situations délicates, il est primordial d’agir rapidement et de manière structurée pour empêcher que les relations deviennent plus tendues et de projeter des solutions permettant d’atteindre de bons résultats.

Comment gérer sa relation avec son chef sans subir ni entrer en confrontation ?
Il n’y a pas de solution théoriquement définie : chacun a son mode de fonctionnement et sa personnalité. La bonne interaction du binôme demande un travail d’adaptation. L’enjeu réel est celui de la complémentarité et l’harmonisation des points forts plutôt que de mettre en avant uniquement les points de faiblesse. Nous devons également apprendre à dire ce que nous n’aimons pas et à montrer ce qui nous convient le mieux pour éviter toute frustration et par conséquent toute confrontation. Pour ce faire, il est essentiel de savoir dire non de manière structurée. Le «Savoir dire non» est une aptitude qui fait partie des compétences relationnelles et professionnelles de base. En cas de conflit, nous optons donc parfois pour des stratégies d’évitement ou de contournement. Ainsi, le silence, le «On verra» ou, l’absence de confrontation, «botter en touche», nous permettent habituellement d’éviter l’embarras et, donc, de ne pas assumer nos responsabilités.
Le salarié doit analyser sa relation avec son manager en communiquant sur la relation même grâce à un questionnement ouvert et non pas sur le contenu du travail. Il peut utiliser différentes étapes pour parvenir à une solution de coopération :
1. Trouver les points de discordance.
2. Comprendre comment son interlocuteur ou son supérieur hiérarchique communique.
3. Savoir exprimer ce qu’il pense, ses sentiments ou «Dire Non»
4. Contribuer au changement de la relation en proposant des suggestions pour des projets futurs. Il faut donc échanger davantage autour des projets d’avenir et non s’attarder sur les éléments passés.

Quel rôle pour la communication non violente dans ce cas-là ?
Il faut d’abord rappeler qu’un conflit est une opposition d’intérêt entre deux ou plusieurs personnes dont la solution peut être recherchée par des négociations ou par l’appel à une personne extérieure.
La communication non violente, elle, s’applique à créer des relations fondées sur une coopération harmonieuse, le respect de soi et des autres. C’est un outil de la communication verbale préconisée dans la résolution de conflits. La communication non violente permet de dissocier les faits des opinions, d’être clair avec soi-même, en écoute active de son interlocuteur et de mieux comprendre celui-ci. Autrement dit, la communication non violente vise à transformer les conflits en de simples dialogues laissant place à un accompagnement du changement. 

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