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La croissance économique devrait s'accélérer au premier trimestre 2015. L'activité croîtrait ainsi de 4,1% sur un an, pronostique le Haut Commissariat au Plan (HCP). Les activités agricoles connaîtraient un sensible mouvement de reprise. Surtout si le mois de mars assure les conditions climatiques espérées. Et la production animale s’accélérerait sur fond de l’amélioration attendue des parcours végétaux et du redressement des produits annexes à l’élevage, explique le HCP. Sous l’hypothèse d’une production céréalière de 75 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole devrait progresser de 5,1%, au premier trimestre 2015, en comparaison avec la même période de 2014.
De son côté, la valeur ajoutée des activités hors agriculture enregistrerait une hausse de 3,8% au premier trimestre 2015. Les industries exportatrices, notamment l’automobile et l’électronique, devraient connaître une appréciation de 4,4% de la demande mondiale adressée au Maroc.
En même temps, le maintien des baisses des prix des produits énergétiques et de céréales sur le marché international profiterait à la balance commerciale. Le déficit de cette dernière continuerait à s’alléger, la modération des cours du pétrole aidant. Le secteur énergétique affiche des perspectives de croissance favorables.
Le HCP table sur une valeur ajoutée énergétique en hausse de 5,1%. Selon les services d’Ahmed Lahlimi, la poursuite de l’amélioration des activités non agricoles et du reflux des cours internationaux des matières premières énergétiques y seront pour beaucoup. Pour leur part, les activités minières maintiendraient leur trend haussier, avec une évolution de +6,8% de leur valeur ajoutée. Pour établir ces prévisions, le HCP retient l’hypothèse d’un affermissement «probable» des importations des pays de l’Asie de Sud et de l’Est, qui pourraient maintenir les exportations nationales des engrais phosphatés sur un rythme de croissance de près de 6% au premier trimestre 2015.
Les prévisions du HCP pour le premier trimestre 2015 vont-elles se réaliser ? Difficile de répondre. Mais si c'est le cas, l'économie du pays romprait avec les niveaux enregistrés en 2014. Au quatrième trimestre, la croissance est estimée à 2,7%, en glissement annuel, selon le HCP (elle devrait atteindre les 2,5% sur l'ensemble de l'année). Derrière cette évolution, les activités agricoles qui afficheraient une baisse de 1,5% au quatrième trimestre 2014.
Cependant, la croissance de 3,4% de la demande mondiale adressée au Maroc durant les trois derniers mois de 2014 aurait eu des effets positifs sur les exportations de biens en valeur : +1,2%, en variation annuelle. Les importations, elles, auraient maintenu leur trend baissier (-2,6%), allégeant ainsi de 6,6%, en glissement annuel, le déficit de la balance commerciale.
La baisse de 31,7% la facture énergétique en est la principale raison.
De son côté, la demande intérieure, en appréciation de 2,4%, continue de soutenir la croissance économique.
«Elle est principalement alimentée par une expansion de 1,2% des crédits à la consommation et une hausse des revenus extérieurs», souligne le HCP. La demande intérieure est accompagnée d’un effort d’investissement en hausse. Ce dernier gagne 1,9% par rapport au 4e trimestre 2013.
