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Des projets structurants pour renforcer la compétitivité territoriale des provinces du Sud

Le nouveau modèle de développement des provinces du Sud a accordé une place importante à la connexion des régions sahariennes au reste du pays et même au reste du monde à travers des projets colossaux visant le renforcement des infrastructures routières, maritimes et aériennes.

Des projets structurants pour renforcer la compétitivité territoriale des provinces du Sud
Les provinces du sud sont appelées à devenir un trait d'union entre l'Afrique de l'Ouest et le reste du monde.

«Dans le domaine des infrastructures, il sera procédé au renforcement du réseau routier de la région, à travers la réalisation d'une voie express, aux normes internationales, entre Tiznit, Laâyoune et Dakhla», a souligné S.M. le Roi dans son discours du 6 novembre dernier. En effet, des projets structurants et à portée stratégique seront réalisés pour accompagner la dynamique de croissance que les provinces du Sud sont appelées à connaitre et créer de nouvelles connexions rapides de ces régions avec le reste du pays. Dans ce sens, le premier projet consiste en la réalisation d’un réseau routier avec un coût global estimé à 8,5 milliards de dirhams.

Il s’agit de la réalisation d’une «voie express atlantique» entre Tiznit et Laâyoune d’une longueur de 555 kilomètres avec un coût de 6,2 milliards de dirhams. S’y ajoute l’élargissement et le renforcement de la liaison entre Laâyoune et Dakhla pour un coût de 2,3 milliards de dirhams. Un projet très ambitieux, dont le premier enjeu est qu'il soit mené à bien dans un délai de cinq ans. «Le deuxième enjeu c'est qu'il va demander une somme très importante de l'ordre de 8,5 milliards de dirhams dans une première étape. On va essayer de trouver les ressources nécessaires à travers des fonds publics, notamment du ministère des Finances, de l'Intérieur, mais aussi en partenariat avec les régions», explique le ministre de l’Équipement, Aziz Rabbah. Concernant le renforcement des connexions maritimes, il est prévu la réalisation d’un nouveau port à Dakhla, le «Port de Dakhla Atlantique». Conçu comme une plateforme logistique, il devra permettre de soutenir le développement économique, social et industriel de la région avec une ouverture sur les pays de l’Afrique de l’Ouest. Le coût de ce projet est évalué à 6 milliards de dirhams. Cette importante infrastructure devrait permettre la transformation d’une large gamme de produits bruts ou semi-finis importés et leur exportation vers l’Afrique, ainsi que la valorisation des ressources des petits pélagiques.

Outre ces deux importants projets devant assurer une meilleure connexion des provinces du Sud, le Souverain a évoqué dans son discours la mise sur pied d’une ligne ferroviaire et d’un hub aérien dans les provinces du Sud. «Nous invitons le gouvernement à réfléchir à la mise en place dans les provinces du Sud d'un hub de transport aérien desservant l'Afrique. Nous caressons également le rêve de construire une ligne ferroviaire de Tanger à Lagouira, pour relier le Maroc au reste de l'Afrique. Nous prions pour que Dieu nous aide à trouver les ressources financières qui nous manquent aujourd'hui en vue de parachever la ligne Marrakech-Lagouira», a annoncé S.M. le Roi. 


Questions à Aziz Rabbah

«Notre objectif est de faire de Dakhla le deuxième hub aérien après Casablanca»

Quand le projet de la voie express Tiznit-Dakhla va-t-il démarrer ?
Le chantier va démarrer très bientôt. Certains tronçons ont déjà fait l’objet d’études. Le financement est disponible et nous allons lancer les appels d'offres. D'autres tronçons sont en cours d'étude et on va essayer de les lancer très rapidement.

Cela veut dire que ces chantiers annoncés sont prévus dans l'actuel projet de loi de Finances en discussion ?
Bien sûr. On ne peut pas lancer un chantier s'il n'est pas programmé par la loi de Finances.

Dans son discours, le Souverain a également évoqué une ligne ferroviaire allant jusqu'à Dakhla. Mais ce chantier n'a pas été cité parmi ceux à réaliser dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud ?
Le Souverain a parlé de ce projet très ambitieux à réaliser dans l’avenir, étant donné que le financement n'est pas encore disponible. L'idée, c'est d’entamer une réflexion dans ce sens. D’ores et déjà, nous avons lancé les études pour définir les couloirs que devra emprunter cette ligne ferroviaire en attendant, bien sûr, de segmenter ce projet. Car je pense qu’il est temps maintenant de connecter Marrakech à Agadir. C'est donc un premier tronçon qui s'impose. Par la suite, on essaiera de connecter Agadir aux autres provinces du Sud.

Quelle est l'importance du nouveau port de Dakhla ?
C'est un projet très ambitieux. Il est l'un des cinq projets qui ont été annoncés et identifiés dans la stratégie nationale présentée devant S.M. le Roi en 2012. C'est un port qui sera dédié en priorité à la pêche, mais il aura d'autres activités. Car il sera adossé à une plateforme logistique et industrielle qui va accompagner le secteur de la pêche. Il devrait ainsi améliorer la connectivité avec les pays africains et avec d'autres destinations. C’est un chantier qui va reconfigurer Dakhla au niveau économique, de l'investissement, de la création d'emploi... Il va également permettre de requalifier le port actuel de Dakhla. Nous avons déjà préparé les termes de référence d'une étude pour voir comment transformer le port actuel en un port de plaisance et de tourisme. Notre souhait est de faire de cette région un deuxième hub après Casablanca. Cela exige que l'on ait une véritable plateforme touristique et commerciale pour attirer les pays africains. Il s’agit donc d’un chantier d’envergure, qu’il faudra aborder avec sérénité, plus d'engagements et une meilleure gouvernance.

Le Souverain a aussi parlé d'un hub aérien au niveau de Dakhla ?
Effectivement. Le but est d’offrir à nos frères africains qui passent aujourd’hui obligatoirement par Casablanca – premier hub aérien de connectivité et de continuation à l'international – un deuxième hub plus proche, mais aussi important. Il s’agit de leur permettre de prendre l'avion de n'importe quelle capitale du continent africain et de poursuivre leur vol vers d’autres destinations en transitant par Dakhla. 

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