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«La Grèce a ouvert des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) sur son projet d'échanger une partie de sa dette publique contre des obligations indexées sur la croissance», a rapporté Reuters citant le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis. «Le gouvernement d'Alexis Tsipras, dont le parti anti-austérité, Syriza, a remporté les élections législatives du 25 janvier, veut restructurer la dette du pays, qui dépasse 320 milliards d'euros, soit environ 175% du produit intérieur brut (PIB)», note Reuters. Selon l’agence, Yanis Varoufakis a proposé d'échanger les obligations d'État détenues par la BCE et les pays de la zone euro contre des titres dont les intérêts seraient indexés sur la croissance économique ou contre des obligations perpétuelles. «Ce projet, qui pourrait éviter un défaut pur et simple d'Athènes, a été bien accueilli par les marchés financiers, mais il a suscité des réactions défiantes de responsables de la zone euro mardi.»
Yanis Varoufakis dit vouloir étudier le même projet avec le FMI et assure que s'il était mis en œuvre, la BCE serait remboursée «intégralement et dans les temps». «Nous proposons de remplacer les autres tranches, dues aux FMI et aux autres pays, par de nouvelles obligations au taux du marché, qui est très bas actuellement, avec une clause prévoyant que nous entamerons le remboursement intégral lorsque la Grèce aura renoué avec une croissance solide», a-t-il expliqué. «La BCE est la banque centrale de la Grèce (...) La BCE fera tout ce qu'il faut pour soutenir les États membres de la zone euro», a-t-il déclaré à Reuters. «Je n'ai aucun doute sur le fait que nous pouvons faire aboutir nos discussions avec nos partenaires européens, ainsi qu'avec le FMI et la BCE, dans un délai très court afin de pouvoir faire redémarrer l'économie grecque.»
«Les Allemands doivent comprendre que si nous accordons 300 euros de plus par an à un retraité qui vit avec 300 euros par mois, cela ne signifie pas que nous nous écartons du chemin des réformes», a-t-il dit. «Je peux vous promettre que la Grèce, hors paiement des intérêts, ne présentera jamais un budget déficitaire. Jamais, jamais, jamais !» a-t-il lancé. Yanis Varoufakis doit rencontrer ce jeudi le ministre allemand des Finances. «Parallèlement, Alexis Tsipras s'est entretenu hier matin avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et celui du Conseil européen, Donald Tusk. Il était attendu en début d'après-midi à Paris, où il devait être reçu par le Président français, François Hollande», indique l’agence britannique.
