Le secteur des énergies renouvelables (ENR) attise l’appétit des investisseurs étrangers. C’est le cas du producteur français d’électricité à base d’énergies renouvelables, Voltalia. Le groupe vient d’installer sa filiale au Maroc, basée à Rabat. Selon le management de l’entreprise, cette implantation est la première d’une séquence de trois nouvelles zones géographiques, conformément à l’objectif annoncé par la société en janvier dernier. Sur le marché marocain, Voltalia compte développer, construire et exploiter des projets d’électricité à base de quatre segments des énergies renouvelables à savoir le solaire, l’éolien, l’hydraulique et la biomasse. «Voltalia se positionne tant sur les appels d’offres lancés par les autorités publiques que sur la vente d’électricité sur le marché libre marocain», affirme l’opérateur. Le groupe qui a déjà commencé à constituer un portefeuille de projets destinés au marché libre, a exprimé le 6 avril son intérêt auprès de Masen, l’agence marocaine de l’énergie solaire, pour participer à l’appel d’offres international, lancé dans le cadre du programme photovoltaïque Noor PV I. Ce projet consiste en la réalisation, le financement et l’exploitation d’une ou plusieurs centrales photovoltaïques à Ouarzazate (50 à 70 MW) et, potentiellement, à Laâyoune et Boujdour.
«Le Maroc bénéficie de ressources exceptionnelles en énergies renouvelables et devra faire face à des besoins en électricité croissants à court terme et dans les décennies à venir. Nous nous inscrivons dans une logique à très long terme au Maroc, comme dans chacun des pays où nous sommes présents», affirme Sébastien Clerc, directeur général de Voltalia. L’opérateur affirme être actif au Maroc depuis plusieurs mois avant d'installer sa filiale, VoltaMaroc, ce mois d'avril. «Comme sur l’ensemble de ses implantations, Voltalia s’appuiera sur une équipe locale, basée à Rabat, afin que ses projets profitent à l’économie du pays», indique le management. Notons que la direction de Voltalia au Maroc a été confiée à Yoni Ammar, qui intègre le comité exécutif du groupe. «Après une première expérience tournée principalement vers le secteur des énergies renouvelables au sein de la banque Natixis, Yoni Ammar a dirigé à partir de 2008 une entreprise de développement de projets solaires et éoliens en France, en Pologne et au Maroc», indique l’entreprise.
«Dans un pays comme le Brésil, Voltalia a su être compétitif lors des appels d’offres publics et gagner des contrats sur le marché libre, comme celui de 60 MW signé en 2014», fait valoir Yoni Ammar. Pour lui, l’arrivée au Maroc d’un nouvel opérateur expérimenté et innovant, solide techniquement et financièrement, ouvre une nouvelle alternative crédible pour les consommateurs d’électricité marocains qui souhaitent acheter une électricité verte et compétitive dans le marché libre.
