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«Je condamne sans réserve les terroristes qui croient en la même religion que moi et j'appelle tous les dirigeants des pays musulmans à mettre en place un front uni», a déclaré le Président turc Erdogan dans un discours prononcé à Istanbul lors d'un forum sur l'énergie. «La principale raison de la crise humanitaire et de la montée du terrorisme dans la région aujourd'hui est Assad, qui a tué 380.000 de ses citoyens. Assad est un terroriste d'État», a lancé le Chef de l'État turc. «Daech est soutenu par Assad, il lui achète son pétrole», a-t-il insisté, «il faut être aveugle pour ne pas le voir». «Ils vont frapper à d'autres portes, alors il faut que le monde entier coopère pour adopter une position qui empêchera cela de se reproduire», a poursuivi le Chef de l'État.
Les grandes puissances mondiales se sont accordées la semaine dernière à Vienne sur un calendrier de transition politique en Syrie, mais s'opposent toujours entre partisans d'un départ immédiat du Président syrien, comme les États-Unis, l'Europe et les pays arabes, et ceux qui le soutiennent encore, comme la Russie et l'Iran. Depuis l'attentat d'Ankara attribué au groupe État islamique, qui a fait 103 morts le 10 octobre selon un nouveau bilan, la Turquie a multiplié les descentes dans les milieux jihadistes. Son ministre des Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu, a annoncé mercredi une intensification à venir des opérations contre les jihadistes dans la portion nord du territoire syrien frontalière de la Turquie qu'ils contrôlent encore, en coopération avec les États-Unis.
