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La Grèce restera-t-elle dans la zone euro ?

La réunion de l'Eurogroupe consacrée à la Grèce n'aura pas duré longtemps. Lundi, elle s'est conclue de manière prématurée, après le nouveau refus de la Grèce de prolonger son actuel programme de redressement, une exigence de ses partenaires de la zone euro.

La Grèce restera-t-elle dans la zone euro ?
Yanis Varoufakis, ministre des Finances grec.

«Le risque de voir la Grèce contrainte de quitter la zone euro s'est accru, mais un compromis reste possible entre Athènes et ses partenaires européens». C’est ce qu’a rapporté Reuters évoquant ce que «pensent» les médias grecs et les banques d'investissement au lendemain de l'échec d'une réunion de l'Eurogroupe.
«Selon eux, tous les yeux sont désormais tournés vers la Banque centrale européenne (BCE), qui doit décider de prolonger ou non l'accès aux liquidités d'urgence (ELA) permettant aux banques grecques de toujours disposer de fonds malgré la crise politique».

«Ultimatum ferme de l'UE, 96 heures pour un accord ou pour un accident», écrit en Une le quotidien grec «Eleftheros Typos», en allusion à la date butoir fixée à vendredi par le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, pour que le gouvernement grec réclame une prolongation du plan d'aide financière internationale. Élus le 25 janvier sur la promesse de mettre fin aux politiques d'austérité associées à cette aide, les dirigeants grecs ont jugé lundi «inacceptable» la proposition de l'Eurogroupe de prolonger de six mois ce programme arrivant à expiration le 28 février. «Pour la banque d'investissement Barclays, cette confrontation renforce la probabilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro et pourrait contraindre son Premier ministre Alexis Tsipras à organiser un référendum sur la question», ajoute Reuters.

Pour Chris Scicluna, de Daiwa Capital Markets, le risque est désormais qu'en l'absence d'accord d'ici le 28 février, le plan d'aide prenne fin «de manière désordonnée».
«Mais tout n'est pas perdu et nous ne voyons pas de raison de paniquer pour l'instant», écrit-il dans une note.

l'Eurogroupe mis en cause

L'issue plus brutale que prévu de la réunion de l'Eurogroupe a fait de nouveau chuter la Bourse d'Athènes mardi, en particulier les valeurs du secteur bancaire. Le directeur général de l'une des quatre plus grandes banques grecques a dit lundi soir s'attendre à une accélération des retraits de la part des déposants craignant pour leur épargne. «Ces retraits s'élèvent à environ 500 millions d'euros par jour, ce qui a amené, le 4 février, la BCE à activer le dispositif d'accès aux liquidités d'urgence pour les banques grecques, une mesure pour l'instant valable».

«Si les autorités grecques ne saisissent pas cette semaine l'offre formulée par l'Eurogroupe, le dispositif ELA sera probablement fermé», prédit Barclays. «Cela accélérera probablement la nécessité de mettre en place des contrôles de capitaux pour éviter une fuite de capitaux de Grèce et les banques grecques auront probablement à instaurer des plafonds de retrait aux distributeurs.»

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