Issus de divers horizons, notamment le stylisme, la photographie, les arts plastiques, l’architecture et le design, ces douze artistes nationaux et étrangers se sont rassemblés autour de la même thématique «Songe de matières». Cet intitulé n’a pas manqué de révéler leur talent et leur créativité.
Sans oublier que certains d’entre eux exposent pour la première fois à la capitale.
Une belle opportunité saisie par l’Espace Expression CDG pour les faire connaitre à travers un riche dialogue de matières exploitées, dont le papier, l’argile, le tissu, le bois, le métal, la corde, le cuir et la résine, exploités selon les sensations créatives et imaginaires de chacun. «L’objectif de cette prestation est de pousser à la contemplation. Entre les étranges insectes bleus de Souhail Ben Azzouz, faits de cordes et d’objets récupérés, et les sculptures singulières de Itaf Benjelloun réalisées à partir de bric et de broc à l’image des souvenirs épars de nos vies, le matériau n’est qu’un prétexte pour raconter sa propre histoire. Pour ces deux créateurs, la rencontre avec l’objet détermine la future sculpture.
On découvre également dans cette exposition, d’autres formes tout aussi singulières comme la forêt mystérieuse où se dressent les neufs troncs massifs d’Adiba Mkinsi et l’arbre de Philippe Pousset, et où campent de drôles d’animaux et des personnages romanesques. Ou encore l’oiseau inhabituel de Khalid Al Zemmouri tutoyant l’œuvre saisissante, et “Aid el Kebir” de Noureddine Amir, qui s’adresse à notre imaginaire collectif. La toison de la bête écorchée frôle le sol, pour mieux souligner nos traditions ancestrales. D’autres formes évanescentes flottent, comme la robe blanche sculpturale de Florence Arnold et les tuniques colorées D'Anna Anouchka. Les couples enlacés de Karim Alaoui et de Bassam Haddad adoucissent l’ambiance en insufflant une atmosphère de joie», souligne Abla Ababou, commissaire de l’exposition.
