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Hommage aux pionniers de l’art d’Essaouira

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C’est un agréable devoir de la mémoire ! Imaginez, le temps d’une exposition, les œuvres des pionniers de la peinture made in Mogador, se réunissent dans un lieu authentique, mythique, symbole d’une scène fertile en artistes : la médina d’Essaouira. De Boujemaa Lakhdar à Sayda Bairou, en passant par Abderrahman Ziani, Regraguia Benhila, Mohamed Khoubaich, Mohamed Bouaadda, Brahim Boufous, Laarbi Slit, Boujemaa Boufous, Ruggero Giangiacomi, Seddik Saddiki, Abdallah Karami, entre autres, Essaouira a donné naissance à une poignée de plasticiens, tous styles confondus. Aujourd’hui, la galerie la Kasbah accueille une exposition collective en hommage à tous ces artistes qui ont marqué l’histoire de la cité des alizés. Cette exposition, dont le vernissage a eu lieu le 4 avril dernier, s'annonce comme une immersion dans le monde de l’art souiri. Peinture, calligraphie, sculpture ou objets de design, l’œuvre que présente cet évènement prévu jusqu’au 30 avril au même endroit, invite les chercheurs, collectionneurs et d’autres plasticiens d’Essaouira. Cet énvénement invite à découvrir le secret d’une expression artistique qui ne prend jamais de rides.

«Le langage de l’architecture d’Essaouira Mogador étant déjà un message à déchiffrer, en matière d’art, de convivialité, de spiritualisme et de communication, ces artistes, modestes et discrets, ont su nous initier -gentiment- à d’autres lectures, à la compréhension d’autres poésies de l’espace, et surtout à la compréhension et la contemplation de l’autre langage silencieux qu’est l’art», indiquent les organisateurs. C’est le cœur sensible de cette manifestation : rendre hommage à la mémoire de tous ces peintres et à la ville d’Essaouira. Et c’est aussi un clin d’œil à l’œuvre de ces artistes inspirés par l’histoire métissée de la cité des alizés, ce carrefour humain qui réunit diverses religions, origines, confréries, cultures et sensibilités. «Ces artistes - femmes et hommes- ont su bien savourer l’esthétique et artistique message des ancêtres, ayant été sur place depuis des siècles, ou venus de loin avec d’autres messages et mélodies, andalouses, hamdouchies, aissaouies, gnaouies, ou héritées des cheikhs de malhoun ou de samaâ, tout comme par de grands mâallems en thuya ou en bijouterie…», explique à ce propos l’artiste chercheur Ahmed Harrouz. Une belle initiative, pour sûr !

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