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Le ministre de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle, Rachid Belmokhtar, a dévoilé, lundi à Rabat, les chiffres de la rentrée scolaire 2015-2016. Ainsi 6.882.059 élèves ont rejoint les classes depuis le 9 septembre, indique le ministre, précisant que le nombre des nouveaux élèves a atteint 680.000, soit un accroissement de 3,9%. Concernant les programmes de l'éducation non formelle, le ministre a également indiqué que ceux-ci devront profiter à plus de 69.000 élèves, dont 52.680 nouveaux inscrits. En ce qui concerne l'enseignement post-baccalauréat, la formation professionnelle a le vent en poupe et rassemble 439.000 inscrits, soit un taux d'évolution de près de 12%. À noter que le nombre d’étudiants des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et des étudiants préparant le diplôme de Brevet de technicien supérieur (BTS) s'est élevé, respectivement, à 9.252 et 5.640 étudiants, répartis sur 27 et 33 centres. Évoquant le sujet du surpeuplement des classes que connaissent certains établissements scolaires, le ministre a expliqué que ce problème est dû à plusieurs facteurs se rapportant «au taux important de migration des campagnes vers les villes et à l'insuffisance des ressources humaines et des classes en raison de la retraite de plusieurs enseignants».
C’est pourquoi le staff pédagogique a lui aussi été revu à la hausse. En effet, le ministre a également fait savoir que le nombre d’enseignants avoisine cette année les 230.000 personnes avec le recrutement de 8.000 nouveaux cadres. De même, afin d’accueillir les nouveaux élèves et de permettre une meilleure répartition de l’offre pédagogique, le nombre total des établissements a été porté à 10.805 pour l'année 2015-2016, soit une hausse de 1,5%. Au total, 119 établissements ont été créés, à savoir 46 écoles primaires, 42 collèges et 31 lycées, indique le ministre précisant que le nombre des salles de cours et internats a enregistré respectivement une évolution de 12,1% et de 8,5% pour atteindre 164.741 salles et 832 internats. Le ministre a, en outre, mis l'accent sur la nécessité de donner à l'enseignant une plus grande liberté et flexibilité au sein de la classe pour s'adapter au niveau des élèves et combler le retard observé, estimant que la problématique de la gestion se présente en particulier dans l'incapacité des écoles à prendre en compte l'environnement économique et social de l'élève.
Dans ce sens, il a été procédé à la création d'un centre de recherche en pédagogie afin d'attirer l'élève vers le monde du savoir et améliorer ses capacités mentales, au lieu de le surcharger, sans prendre en considération son niveau d'assimilation. S'agissant de l'égalité des chances d'accès à l'enseignement, le ministre a tenu à rappeler que l'initiative royale «Un million de cartables» a profité cette année à 4 millions d'élèves, que les cantines scolaires profiteront à 1,4 million d'élèves, les internats à environ 150.000 élèves et le transport à 92.185 autres. De même, le programme «Tayssir» de lutte contre la déperdition scolaire devrait bénéficier à 524.000 familles.
