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Le groupe BMCI se positionne sur le marché de la finance participative. Le top management de la filiale marocaine du français, BNP Paribas affirme que son projet est pratiquement bouclé avec une offre de produits quasi ficelée. «Nous préparions notre projet depuis déjà 2013. Notre offre de produits sera déployée sur l’ensemble de notre réseau au Maroc. Nous n’attendons aujourd’hui que les circulaires de Bank Al-Maghrib pour procéder aux ajustements nécessaires de notre offre», déclare Rachid Marrakchi, directeur général de BMCI, lors de la présentation des résultats financiers du groupe, le 19 mars à Casablanca.
La banque n’entend pas filialiser cette activité, mais ouvrir une fenêtre (window) dédiée aux produits de la finance participative. Le DG du groupe estime que, comme pour les autres segments du marché, il y a une certaine appétence de la clientèle pour les produits de la finance participative.
Ce nouveau positionnement devrait permettre au groupe de doper ses performances qui ont poursuivi leur tendance haussière en 2014. En effet, BMCI a engrangé un produit net bancaire consolidé de 3,3 milliards de dirhams, en progression de 4,5% par rapport à 2013. Une performance qui a été tirée par les activités de marché (51,6%) et l’augmentation de la marge sur commissions (+2,8%). Par contre, le résultat net part du groupe (RNPG) s’est affaissé de 43,1% à 364,4 millions de dirhams. Selon Laurent Dupuch, président du directoire du groupe, le RNPG a été affecté par l’augmentation du coût du risque. Ce dernier affiche, en effet, une augmentation de 67% à 982 millions de dirhams. Dupuch fait également remarquer que suite à la fusion de BMCI et BMCI Crédit Conso, une charge exceptionnelle d’impôt différé de 37 millions de dirhams a été constatée.
L’exercice 2014 a été marqué par la mise en service de la numérisation in situ des remises chèques destinés aux clients grands remettants. «L’opération permet un gain important en date de valeur et numérisation des effets jusqu’à 18 heures au lieu de 14h30 en agences. Elle permet également d’assurer un suivi et une sécurisation des données et un meilleur recouvrement des impayés», explique Idriss Bensmaïl, directeur Corporate Banking. La BMCI, soutient-il, assure plus de proximité et de réactivité au quotidien auprès de ses clients. «Nous avons renforcé notre force commerciale à travers de nouveaux recrutements. De même, nous avons procédé à la centralisation de certaines tâches middle office pour plus de disponibilité avec nos clients», affirme Bensmaïl.
’activité retail du groupe a connu une forte dynamique commerciale. Concrètement, les crédits habitat octroyés par la BMCI affichent une progression de 4,2%, les crédits conso de 13% et les prêts-auto de plus de 208%.
La banque privée du groupe a connu elle aussi une année exceptionnelle puisque son parc clients a augmenté de 41% et les avoirs contrôlés de 22%. «Il faut savoir que le groupe BMCI a été classé deuxième banque de la place pour les déclarations dans le cadre de la contribution libératoire», affirme François Guillon, directeur du retail banking. Notons que le groupe projette l’ouverture de deux nouveaux centres d’affaires en 2015.
