Les pays les plus industrialisés, ceux qui émettent le plus de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, ont jusqu'au 30 octobre pour présenter leurs contributions au Sommet mondial sur le climat «COP 21» qui se tiendra en décembre à Paris. Avant cette date, plusieurs rencontres sont au programme. Hier à Berlin s'est ouvert le dialogue de haut niveau sur le climat, organisé par le gouvernement allemand du 18 au 19 mai 2015 et auquel a pris part Hakima El Haïti, ministre chargée de l'Environnement. «Il y a une obligation morale à lutter contre le dérèglement climatique, vis-à-vis des générations futures et des personnes déjà touchées par le réchauffement», a déclaré la ministre allemande de l'Environnement, Barbara Hendricks, citée par l'AFP.
L'accord du Sommet de Paris doit déboucher sur un accord mondial pour limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés par rapport à l'ère préindustrielle. Au-delà de ce seuil, les impacts sur l'environnement sont irréversibles, avertissent les scientifiques.
Prospecter de nouveaux financements
Au Maroc, un rapport de la Banque mondiale intitulé «Baissons la chaleur», présenté en avril à Rabat, indique qu'une élévation de la température de quatre degrés pourrait réduire le rendement agricole de 39%. Après le dialogue de Berlin, la ministre participera au Sommet Business-Climat qui aura lieu au siège de l’Unesco à Paris les 20 au 21 mai 2015. Ce sommet, indique un communiqué du ministère, sera organisé par Entreprises pour l'environnement et le Global Compact France, avec le soutien de leurs partenaires du Conseil mondial des entreprises pour le développement durable et le Pacte mondial des Nations unies. L'objectif est d'inclure les entreprises privées dans la lutte contre le dérèglement climatique. Le troisième événement auquel prendra part El Haïti est le Forum Carbon Expo qui aura lieu à Barcelone les 26 et 27 mai 2015.
Le Forum Carbon Expo est un événement mondial annuel d’échange entre les différents intervenants dans le marché du carbone.
La participation du Maroc à ces rencontres internationales devrait permettre de prospecter de nouvelles possibilités de financement des différents projets lancés au niveau national. Le Maroc a été choisi en tant que premier pays de la région arabe et africaine pour faire l’objet d’un examen de performance environnementale par la Commission des Nations unies pour l’Europe. Le dernier classement de 2014 du «Climate Change Performance Index» a placé le Maroc au neuvième rang mondial gagnant ainsi six places en comparaison avec 2013.