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Hoba Hoba Spirit de retour avec un nouvel album

Le groupe Hoba Hoba Spirit lancera en 2016 son septième album qui s’annonce déjà comme un collector pour ses fans. Le nouvel opus compte plus de 20 chansons regroupant tous les derniers titres ainsi que de nombreux inédits.

Hoba Hoba Spirit de retour avec un nouvel album
Hoba Hoba Spirit est le groupe précurseur de fusion-reggae au Maroc.

Le groupe précurseur de fusion-reggae, Hoba Hoba Spirit, lance un nouvel album en 2016. L’équipe originale revient ainsi au-devant de la scène avec plus de 20 chansons regroupant tous les derniers titres ainsi que de nombreux inédits. Le groupe n’a pas fourni beaucoup de précisions sur ce septième album, mais il s’annonce déjà collector pour ses fans. «Nous n’avons pas encore choisi un nom pour l’album. Nous sommes encore à la phase d'écriture», a affirmé Reda Allali, membre de Hoba Hoba Spirit.

Surnommé le «Clash marocain», Hoba Hoba Spirit fait bouillir la rage du rock et la verve du hip-hop dans son brûlant chaudron oriental, incarnant l’avant-garde contemporaine nord-africaine, dans une folle fusion urbaine aux effluves gnaouis. Sans complexes, «Les Ramones de Casablanca» mélangent les langues et les cultures, les sons et les rythmes, les couleurs et les saveurs. Un style, un esprit, idéalement métissé entre énergie rock et puissance rythmique marocaine. Le groupe, qui se définit comme un groupe de Hayha Music, expose dans ses chansons plusieurs problèmes sociaux. Ses chansons mêlent rock, reggae, un peu de rap… Dès leurs premiers concerts, les membres de Hoba Hoba Spirit ont eu beaucoup de succès. Leur discographie est déjà bien fournie. Après le premier opus «Hoba Hoba Spirit», sorti en 2003, le groupe a enchainé avec cinq autres albums. Le public les a ainsi retrouvés avec «Blad Skyzo» en 2005, «Trabando» en 2007, «El Gouddam» en 2008, «Nefs & Niya» en 2010 et «Kalakhnikov» en 2013. Le groupe aime mettre sa musique sur sa chaîne YouTube.

Récemment, il a publié deux nouveaux morceaux, à savoir «L'fachal» et «2e Tabor». Deux tubes énergiques dont les rythmes se ressemblent, mais se développent dans des univers différents. Des textes décapants, limite philosophiques pour l'un et des mélodies plutôt sobres pour l'autre. Hoba Hoba a fait plus de 400 concerts, au Maroc et à l’étranger : en France, en Belgique, en Espagne, en Suisse (Paleo Festival), au Danemark (Roskilde), ainsi qu’en Tunisie, en Algérie, au Mali ou au Niger, en plus d'une tournée de cinq semaines aux États-Unis en 2014.

Entretemps, le groupe a fait deux apparitions au cinéma : dans «Il était une fois dans l’Oued», de Djamel Bensalah, et «Kan ya Makan», de Saïd C. Naciri. La musique du groupe a également été utilisée pour le film de Faouzi Bensaïdi, «Death for sale», présenté au Festival de Cannes 2012, ainsi que dans «Le Chant des tortues» de Jawad Ghalib. En 2011, le documentaire «Next Music Station Morocco», qui réserve une grande part à la production du groupe, a obtenu le prix du meilleur documentaire musical espagnol. Hoba Hoba Spirit est considéré comme l’un des leaders de la nouvelle scène marocaine. 


Questions à Réda Allali, membre de Hoba Hoba Spirit 

«Il est inutile de sortir un CD physique, parce qu'il n'y a plus de circuit de distribution»

Hoba Hoba Spirit a longtemps utilisé le Net pour la promotion de ses albums. Qu'en est-il pour celui-là ?
Ça sera pareil, il est inutile de sortir un CD physique, parce qu'il n'y a plus de circuit de distribution depuis des années. Pour des fans de musique comme nous, on aimerait bien, pourtant, avoir un CD ou même un double 33 T. C'est dur de bosser des années et de se retrouver avec une clé USB. Entre l'Internet et la musique, les rapports sont compliqués. Cela permet d'avoir un accès direct à son audience, de partager directement. En même temps, cet accès facile a beaucoup diminué le prestige de la musique. La gratuité détruit la valeur...

Vous jouez ce week-end à L'Boulevard. Qu'est-ce que ça vous fait de revenir sur une scène qui vous a vu naître ?
C'est une fête, un énorme plaisir.
C'est toujours une date spéciale, L'Boulevard. On sent la pression monter toute la semaine, et on finit par monter sur scène complètement surexcité. C'est aussi une occasion de regarder derrière nous, après toutes ces années, de mesurer le chemin parcouru. On n’a jamais pensé que Hoba durerait aussi longtemps, que ce groupe nous procurerait autant de joie.

Pensez-vous qu'il y a des groupes pour assurer la relève de votre génération sur la nouvelle scène musicale au Maroc ?
Bien sûr, cela arrive, ou va arriver, ça ne va pas tarder. On va faire notre maximum pour les accueillir le mieux possible, mieux qu'on a été accueilli, nous, en tout cas.

Quels sont vos autres projets à part l'album ?
Le plus de concerts possible, bien sûr. C'est la base de notre métier, c'est par là que tout a commencé, il y a plus de 15 ans...

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