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Hygiène et prudence sont de mise le jour du sacrifice

À l’occasion de Aïd Al Adha, les services vétérinaires relevant de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) mettent à disposition des citoyens quelques conseils sanitaires se rapportant aux opérations d’achat, d’entretien de l’animal, de son abattage, d’examen de la carcasse et des abats et de la conservation de ses viandes et des peaux.

Hygiène et prudence sont de mise le jour du sacrifice
Le jour de l'abattage, les ustensiles utilisés doivent être d'une hygiène irréprochable.

Aïd Al Adha sera célébré le 24 septembre. À moins d’une semaine de l’échéance, les derniers acheteurs courent les souks pour dégoter la perle rare. «Je regarde toujours les dents de l’animal. De même, je tâte l’épaisseur de sa toison et sa peau pour vérifier qu’il n’est pas trop graisseux», explique Rachida, 56 ans. Ahmed, son époux, à une autre méthode : «Je sélectionne de loin un mouton qui me semble correct et j’observe son comportement pendant de longues minutes pour vérifier si tout va bien». En effet, l’ONSSA conseille lors de l’achat de l’animal de veiller à ce qu’il soit vif et ne soit pas malade (toux, diarrhée ou abdomen gonflé). Après avoir acheté l’animal, il faudra veiller à son alimentation et son repos. «Il faut lui donner de la paille et de l’eau propre, le mettre dans un endroit ne présentant aucun danger pour sa sécurité et veiller à ce qu’il n’attrape pas froid. Enfin, penser à arrêter de nourrir l’animal 12 heures avant l’abattage», conseille l’ONSSA.
Le jour de l’abattage, «les ustensiles utilisés, l’emplacement et la personne qui procède à la saignée doivent être d’une propreté irréprochable».

Lors de l’éviscération (retrait des abats), il est important de respecter certaines règles pour que la viande ne soit pas souillée : il faut utiliser des couteaux différents de ceux utilisés pour la saignée puis veiller à ce que le contenu des intestins et que la poche de l’estomac ne soit pas percée pour éviter de contaminer la viande de la carcasse. Les tripes doivent faire l’objet d’une attention particulière. pour être consommées sans danger. L’idéal étant de les laver à l’eau très chaude, légèrement salée jusqu’à ce qu’elle soit claire, en y ajoutant éventuellement du vinaigre, celui-ci étant connu pour ses vertus désinfectantes.

Pour les viandes, une couleur rouge foncé ou jaunâtre devrait interpeller le consommateur. qui «doit saisir les services vétérinaires qui assurent une permanence le jour de l’Aïd sur l’ensemble du territoire national», précise l’ONSSA. Pour les organes, il existe plusieurs maladies qu’il est important de savoir reconnaître. Comme les kystes hydatiques (sorte de bulles d’eau) présents le plus souvent au niveau des poumons, du foie et du cœur. «Si on constate un ou deux kystes, il suffit de les retirer en veillant à ne pas les percer et consommer le reste de l’organe. Par contre s’il y a une grande infection (plusieurs kystes étendus), l’organe devra être jeté», prévient l’ONSSA. Le foie peut aussi être touché par la maladie de la «larve de taenia» qui se présente sous forme de points blancs au niveau de l’organe. Tout comme pour les kystes, si l’infection est trop importante, jeter l’organe..

Les poumons peuvent être contaminés par le «strongle», une maladie parasitaire se présentant sous forme d’un grain de plomb. Dans ce cas aussi, il ne faut pas les consommer. Concernant la peau de l’animal, une pratique très courante pour détacher la laine de la carcasse consiste à souffler par la bouche de l’animal. Une méthode toutefois déconseillée par l’ONSSA, la bouche étant un milieu humide idéal à la prolifération des bactéries. L’Office rappelle enfin aux consommateurs que seuls les abats peuvent être consommés le premier jour car il n’est pas rare de voir certaines familles consommer des brochettes de viande immédiatement après la mort de l’animal. Une pratique déconseillée par l’Office qui préconise d’attendre au moins 24 heures.

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